La Controverse de Sion

par Douglas Reed

 

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Chapitre 17

 

La mission destructrice

L’étude de centaines de volumes, pendant de nombreuses années, a graduellement amené la réalisation que la vérité essentielle de l’histoire de Sion est entièrement résumée dans les vingt-cinq mots de M. Maurice Samuel : « Nous les juifs, les destructeurs, resteront les destructeurs à jamais… rien de ce que les gentils feront ne répondra à nos besoins et nos exigences ».

À la première écoute, ces paroles semblent orgueilleuses ou névrotiques, mais en accroissant la connaissance du sujet, elles s’avèrent avoir été prononcées dans une intention honnête et choisies avec attention. Elles signifient qu’un homme qui est né juif et continue de l’être acquiert une mission destructrice qu’il ne peut éviter. S’il dévie de cette « Loi », il n’est pas un bon juif, aux yeux des sages ; s’il souhaite ou qu’on l’oblige à être un bon juif, il doit s’y conformer.

C’est la raison pour laquelle le rôle joué par ceux qui dirigèrent « les juifs » dans l’Histoire était voué à être destructeur ; et pour notre génération du XXe siècle, la mission destructrice a atteint sa force la plus grande, avec des résultats qu’on ne peut même pas encore totalement prédire.

Ceci n’est pas une opinion de l’auteur. Les scribes sionistes, les rabbins apostats et les historiens gentils s’accordent sur l’objectif destructeur ; il n’est pas contesté parmi les chercheurs sérieux et est probablement le seul point sur lequel l’accord est unanime.

L’Histoire entière est présentée au juif en ces termes : la destruction est la condition de l’accomplissement de la Loi judaïque et de l’ultime triomphe juif.

«L’Histoire entière » signifie différentes choses pour le juif et pour le gentil. Pour le gentil, elle signifie, approximativement, les annales de l’ère chrétienne et tout ce qui remonte plus loin, avant qu’elles ne commencent à se fondre dans la légende et le mythe.

Pour le juif, elle signifie le compte rendu des événements donné dans la Torah-Talmud et les sermons rabbiniques, et cela remonte à 3760 av. J.-C., date exacte de la création. La Loi et « l’Histoire » sont la même chose, et seule l’histoire juive existe ; ce récit se déroule, sous les yeux du juif, uniquement comme une histoire d’exploit destructeur et de vengeance juive, à notre époque comme il y a trois mille ans ou plus.

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Par cette manière d’évoquer les choses, l’image entière de l’existence des autres nations s’effondre, pratiquement réduite à néant, comme la structure de bambou et de papier d’une lanterne chinoise. Il est salutaire pour le gentil de contempler son monde, passé et présent, par ces yeux [juifs], et de découvrir que ce qu’il avait toujours pensé être significatif, digne de fierté ou honteux, n’existe même pas, sauf en tant qu’arrière-plan flou à l’histoire de Sion. C’est comme si d’un oeil, il se regardait par le mauvais bout d’un télescope, et de l’autre, il regardait Juda à travers une loupe grossissante.

Pour le juif littéral, la terre est toujours plate, et Juda, son héritière, est le centre de l’univers. La secte dirigeante a réussi, dans une large mesure, à imposer cette théorie de l’existence aux grandes nations de l’Occident, de même qu’elle imposa originellement la Loi aux Judaïtes eux-mêmes.

Le commandement : « détruis » forme la base même de la Loi créée par les Lévites. S’il était supprimé, ce qui resterait n’est pas « la Loi mosaïque » ou la même religion, mais quelque chose de différent ; l’impératif « détruis » est la marque de l’identité. Il dut être choisi délibérément. De nombreux autres termes auraient pu être utilisés ; par exemple, conquiers, défais, vaincs, soumets ; mais c’est détruis qui fut choisi. On le mit dans la bouche de Dieu, mais c’était visiblement le choix des scribes.

C’était le genre de perversion que Jésus attaquait : « enseigner comme doctrine des commandements d’hommes ».

Ce commandement apparaît d’abord au tout début de l’histoire, étant directement attribué à Dieu dans la promesse originelle de la Terre promise : « Je… détruirai tous les peuples vers lesquels tu iras ». Même avant cela, le premier acte de destruction est imputé à Dieu, sous la forme de la première « vengeance » sur les païens : « J’étendrai la main et je frapperai l’Égypte… Et les serviteurs de Pharaon lui dirent… Ne sais-tu pas encore que l’Égypte est détruite? » (l’Exode)

Depuis ces débuts, l’enseignement « détruis » traverse toute la Loi, d’abord, et toutes les descriptions des événements historiques ensuite. L’acte de destruction fait quelquefois l’objet d’un marchandage entre Dieu et le peuple élu, selon le principe « Si… alors » ; ou bien Dieu se propose de détruire, ou le peuple élu lui demande de détruire. Dans les deux cas, l’acte de destruction est dépeint comme quelque chose de tellement méritoire qu’il exige un service équivalent élevé. Ainsi :

« Si tu fais vraiment… tout ce que je dis, alors je serai un ennemi pour tes ennemis… et je détruirai tous les peuples vers lesquels tu iras » (l’Exode). (Dans cet exemple, Dieu est cité comme promettant la destruction en retour de « l’observance » ; en priorité parmi les « statuts et jugements » qui doivent être observés, on trouve : « Tu détruiras

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totalement tous les lieux dans lesquels les nations que tu vas posséder ont servi d’autres Dieux » ; le Deutéronome).

Inversement : « Et Israël prêta serment à l’Éternel, et dit, Si tu livres vraiment ce peuple entre mes mains, alors je détruirai totalement leurs villes ; Et l’Éternel prêta l’oreille à la voix d’Israël, et livra les Canaanéens ; et ils les détruisirent totalement, eux et leurs villes » (les Nombres).

Comme on le verra, le marché à propos de la « destruction » dépend, dans les deux cas, de l’exécution d’un contre-service par le peuple ou par Dieu.

Le commandement « détruis totalement » étant souverain parmi les principes de la Loi inflexible, tout exercice de clémence, ou autre défaut de destruction totale, est une faute légale grave, pas seulement une erreur de jugement. Pour ce crime même (sous cette Loi, c’est un crime, et non un écart de conduite), Saül, le premier et véritable roi du royaume uni d’Israël et de Juda, fut détrôné par les prêtres, et David - l’homme de Juda - mis à sa place. Cette raison de l’accession au trône de David est significative, puisque le « roi du monde », qui reste à venir, doit être de la maison de David. La même leçon est appuyée à plusieurs reprises dans les livres de la Loi, particulièrement dans le massacre allégorique des Madianites qui conclut le récit de Moïse (les Nombres).

Ceci est la base sur laquelle toute la Loi, ainsi que l’histoire entière de cette période et des périodes qui suivirent, fut construite. Du moment où Israël les rejeta et qu’ils restèrent seuls avec les Lévites, les Judaïtes furent dirigés par des prêtres qui affirmaient que la destruction était la commande principale de Jéhovah et qu’ils étaient élus divinement pour détruire. Ainsi, ils devinrent le seul peuple de l’Histoire expressément consacré à la destruction en tant que telle. La destruction en tant que résultat dû à la guerre est une caractéristique familière de toute l’histoire humaine. La destruction en tant qu’objectif déclaré n’avait jamais été connue avant, et la seule source qu’on ait pu découvrir pour cette idée unique est la Torah- Talmud.

L’intention était clairement d’organiser une force destructrice ; en cela se trouve la grande vérité des paroles de M. Samuel à notre époque.

Du moment qu’un quelconque large groupe de gens répartis parmi les nations se soumettait à une telle Loi, leurs énergies, où qu’ils se trouvassent, étaient destinées à être dirigées vers un but destructeur. De l’expérience de 458-444 av. J.-C. - où les Lévites, avec l’aide des Perses, bâillonèrent un peuple en pleurs avec leur Loi - naquit la nation, qui depuis continue de remplir sa fonction catalytique qui est

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de changer les sociétés qui les entourent, tout en restant elle-même inchangée.

Les juifs devinrent le catalyseur universel, et les changements qu’ils produisirent furent destructeurs. Le processus causa beaucoup de souffrance aux gentils (souffrance qu’ils amenèrent sur eux par leur soumission à la secte dirigeante) et n’amena aucune véritable satisfaction aux juifs (qui héritèrent d’une triste mission).

Les gentils ont survécu et survivront ; malgré les Daniel, les Mardochée et leurs successeurs modernes, « l’anéantissement total » de ces nations « parmi lesquelles je t’ai conduit » est plus lointain que jamais.

La Loi a expressément ordonné au peuple élu de ruiner les autres peuples parmi lesquels Jéhovah les a « dispersés » en punition de leurs propres « transgressions ».

Par exemple, l’Exode ne peut être considéré comme autre chose qu’une légende qui reçut une révision de la part des prêtres à Jérusalem et à Babylone, de nombreux siècles après toute période où quoi que ce soit ressemblant aux événements qui y sont décrits ait pu se produire. Par conséquent, les scribes n’avaient aucun besoin d’attribuer aux Égyptiens la crainte du projet destructeur que nourrissaient ceux qui séjournaient parmi eux. S’ils firent cela, dès le premier chapitre de l’Exode («Allons, montrons-nous habiles à leurégard ; empêchons qu’ils ne s’accroissent, et que, s’il survient une guerre, ils ne se joignent à nos ennemis, pour nous combattre… »), ce fut manifestement pour imprimer l’idée de cette mission destructrice dans l’esprit du peuple sur lequel ils régnaient.

Ici, l’idée que « le peuple » s’unirait aux ennemis de ses hôtes, afin de détruire ses hôtes, apparaît pour la première fois. Quand l’histoire atteint un événement plus ou moins vérifiable (la chute de Babylone), il est décrit de manière telle à entretenir la même notion. Les Judaïtes sont décrits comme se joignant aux ennemis de Babylone et accueillant dans la jubilation l’envahisseur perse. La destruction de Babylone est montrée comme un acte de vengeance assouvi par Jéhovah au nom des Judaïtes, tout spécialement ; cette vengeance est étendue également à un roi et à la façon dont il mourut (tous les deux apparemment inventés, mais valides en tant que précédents historiques).

La présentation de l’histoire dans l’Ancien Testament se termine par l’acte de vengeance suivant, commis sur les libérateurs perses ! Les dirigeants politiques occidentaux de notre siècle, qui ont souvent été flattés d’être comparés par les visiteurs sionistes au bon roi Cyrus de Perse, le libérateur des Judaïtes, n’ont peut-être pas lu « la Loi » avec attention ni remarqué ce qui arriva alors aux Perses.

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Logiquement, les Perses, à leur tour, devaient souffrir d’avoir des Judaïtes parmi eux.

Pour les besoins de cette anecdote allégorique, un « persécuteur » païen symbolique, Haman, fut créé, qui conseilla le roi perse Assuérus: «Il y a un certain peuple dispersé à l’étranger et réparti parmi les peuples dans toutes les provinces de ton royaume, et ses lois sont différentes de celles de tous les peuples ; ils n’appliquent pas non plus les lois du roi ; par conséquent, il ne profite guère au roi de les tolérer» (Esther, 3). Jusque-là, les paroles d’Haman ne sont pas bien différentes de l’opinion que n’importe quel homme d’État pourrait proférer, et que de nombreux hommes d’État au cours des siècles jusqu’à nos jours ont proférée à l’égard du peuple «retranché» et de sa Loi unique. Mais ensuite, d’après Esther, Haman ajoute: «Si cela plaît au roi, qu’on écrive l’ordre de les détruire», et le roi Assuérus en donne l’ordre. (Haman se doit de parler ainsi, et le roi Assuérus d’agir ainsi, afin que la vengeance juive qui s’ensuit puisse avoir lieu.) Des lettres sont délivrées à tous les gouverneurs de province, disant que tous les juifs doivent être tués en un jour, « même le treizième jour du douzième mois ».

Les scribes qui composèrent par la suite le livre d’Esther souhaitaient apparemment varier le thème du puissant Judaïte à la cour du roi étranger, et conçurent le personnage d’Esther la Juive secrète, concubine favorite du roi perse, élevée pour être son épouse. Sur l’intercession d’Esther, le roi annule l’ordre et fait pendre Haman et ses dix fils à des gibets qu’Haman lui-même avait construits pour Mardochée le juif (cousin et tuteur d’Esther). Le roi donne aussi carte blanche à Mardochée, sur quoi Mardochée charge les gouverneurs des « cent-vingt provinces » d’Inde jusqu’en Éthiopie de faire « se rassembler les juifs dans chaque ville, et de défendre leur vie, de détruire, de tuer et d’exterminer toutes les forces de la population… aussi bien les petits enfants que les femmes… »

Ce décret de contrordre une fois publié, « il y eut parmi les juifs de la joie et de l’allégresse, un festin et un jour de fête », et (détail intéressant) « beaucoup parmi les gens du pays devinrent juifs ; car la crainte des juifs les avait saisis ».

Puis, au jour convenu, les juifs « frappèrent tous leurs ennemis à coup d’épées, de massacre et de destruction, et firent ce qu’ils voulaient à ceux qui les haïssaient, tuant « soixante-quinze mille » de leurs ennemis. Mardochée ordonna ensuite que les quatorzième et quinzième jours du mois d’Adar soient à l’avenir maintenus comme « jours de fêtes et de joie », et il en fut ainsi, jusqu’à nos jours.

Apparemment, Haman, Mardochée et Esther étaient tous imaginaires. Aucun « roi Assuérus » n’a d’existence historique, bien

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qu’une encyclopédie (peut-être dans le but d’insuffler la vie dans les veines des paraboles) raconte qu’Assuérus « a été identifié avec Xerxès ». Si c’est le cas, il était le père du roi Artaxerxès, qui envoya des soldats à Jérusalem avec Néhémie pour y imposer la « Nouvelle Alliance » raciale, et dans cet événement, à nouveau, Artaxerxès agit ainsi après avoir assisté dans son propre pays à un massacre de 75 000 sujets perses par les juifs !

On n’a découvert aucun fondement historique à cette histoire, et elle a toutes les marques d’une propagande chauvine.

Ce qui demeure embarrassant, c’est que, si cette histoire fut inventée, elle pourrait être vraie dans chaque détail aujourd’hui, où la Loi fondée sur de telles anecdotes a été imposée à l’Occident. Aujourd’hui, les gens ne peuvent pas « devenir juifs » (ou très rarement), mais un portrait familier de notre temps est communiqué par les mots « beaucoup parmi les gens du pays devinrent juifs ; car la crainte des juifs les avait saisis » ; à notre époque, ils deviennent « des sympathisants sionistes » pour le même motif.

Un portrait fidèle du politicien du XXe siècle, à Washington ou Londres, est donné dans ce passage : « et tous les dirigeants des provinces, et les lieutenants, et les députés, et les officiers du roi, aidèrent les juifs ; car la crainte de Mardochée les avait saisis ». Si ni le roi Assuérus, ni « Mardochée se tenant à la porte du roi », n’existèrent réellement en 550 av. J.-C., néanmoins, à notre époque, Mardochée est réel et puissant, et deux générations d’hommes publics ont administré leurs cabinets par crainte de lui plus que par souci envers les intérêts de leur peuple.

C’est notre présent qui rend ce passé lointain et invraisemblable aussi vraisemblable. A sa lumière, Balthazar et Daniel, Assuérus et Mardochée semblent être des personnages symboliques, créés pour le projet de programme politique lévitique, et non des hommes qui existèrent un jour. Mais… le massacre du tsar et de sa famille, à notre siècle, fut perpétré selon le verset 30, chapitre 5 de Daniel : la pendaison des leaders nazis suivit le précepte posé dans les versets 6 et 10, chapitre 7, et versets 13 et 14, chapitre 9, d’Esther.

Que ces anecdotes aient été réelles ou imaginaires, elles sont devenues la Loi de notre siècle. Les fêtes les plus enjouées de l’année juive commémorent les légendes anciennes de destruction et de vengeance sur lesquelles la Loi est basée : le massacre de « tous les premier-nés d’Égypte », et le massacre commis par Mardochée.

Ainsi, peut-être est-il même vrai que dans les cinquante ans qui suivirent la conquête babylonienne, les juifs provoquèrent la destruction du royaume babylonien par la Perse ; et que dans les cinquante ans qui suivirent leur libération par le roi perse, ils

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s’emparèrent à leur tour du royaume perse, au point que les gouverneurs du roi « d’Inde à l’Éthiopie », par peur des juifs, perpétrèrent un pogrom de 75 000 personnes, et que la mort « maudite de Dieu » fut infligée à des « ennemis » choisis. Dans ce cas, le libérateur perse, aux mains des captifs, fit encore pire que le ravisseur babylonien avant lui. Alors que ce récit se déroule, avec ses allusions inévitables aux« juifs », il est important de se rappeler qu’il y a toujours eu deux esprits dans le judaïsme, et des citations de notre époque servent à illustrer cela.

Un rabbin de Chicago, M. Solomon B. Freehof, cité par M. Bernard J. Brown, considère l’histoire d’Haman, Mardochée et Esther commeétant « l’essence de toute l’histoire du peuple juif » ; alors que M. Brown lui-même (lui aussi de Chicago) dit que la célébration de Pourim doit être interrompue et oubliée, étant aujourd’hui « un simulacre » des « fêtes qui étaient elle-mêmes si écoeurantes » pour les prophètes israélites. (Pourim n’avait pas encore été inventé quand Isaïe et Osée faisaient leur protestations passionnées contre les « jours solennels » et « les jours de fête »).

M. Brown écrivait en 1933, et l’événement de 1946, où les leaders nazis furent pendus un jour de fête juif, montra que son reproche était aussi vain que les anciens reproches cités par lui. En 1946, comme vingt-sept siècles auparavant, la vision exprimée par le rabbin Freehof l’emporta. Les caractéristiques essentielles de l’événement commémoré par Pourim sont celles qui se répètent invariablement durant les premières comme durant les plus récentes périodes de l’histoire de Sion : l’utilisation d’un dirigeant gentil pour détruire les gentils et rendre effective la vengeance judaïque.

Depuis l’époque de Mardochée, puisque l’Ancien Testament ne fournit pas d’autre histoire, le chercheur doit se tourner vers les autorités judaïstes pour apprendre si les événements postérieurs furent aussi présentés aux juifs sous le même jour - à savoir, comme une série d’épreuves juives subies aux mains des « païens », chacune menant à la ruine de la nation païenne concernée, et à une vengeance judaïque.

Cette recherche mène à la conclusion que toute l’Histoire, jusqu’à aujourd’hui, est vue de cette manière par les sages de la secte et présentée de cette manière aux populations juives. De la même façon que l’Égypte, Babylone et la Perse, dans l’Ancien Testament, n’existent que tant qu’elles emprisonnent, oppriment, ou autres comportements de ce genre envers les juifs - qui sont alors vengés par Jéhovah, dans la présentation de la période plus récente par les érudits, tout le reste s’évanouit aussi. Dans cette description, Rome, la Grèce et tous les

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empires suivants ont une existence et une histoire uniquement dans la mesure où le comportement des juifs envers eux ou leur propre comportement envers les juifs leur prêtent existence.

Après Babylone et la Perse, la nation suivante à ressentir l’impact de la force catalytique fut l’Égypte. La communauté juive d’Alexandrie (qui avait été large même avant son renforcement par des fugitifs issus de l’invasion babylonienne) était à cette époque le groupe le plus large de juifs dans le monde connu ; l’Égypte se trouvait à cet égard dans la position de la Russie avant la guerre de 1914-1918, et des États-Unis aujourd’hui. L’attitude des juifs, ou en tout cas des sages, envers lesÉgyptiens fut la même que leur attitude antérieure envers les Perses et les Babyloniens.

Le Dr Kastein dit, d’abord, que l’Égypte était « le refuge historique » des juifs, ce qui sonne comme un hommage reconnaissant, jusqu’à ce que les paroles qui suivent révèlent qu’ « un refuge » est un endroit à détruire. Il décrit le sentiment des juifs à l’égard des Égyptiens dans des termes très semblables à ceux concernant les juifs, que l’Exode attribue aux Égyptiens à l’égard de la« captivité » antérieure. Il dit que les juifs d’Égypte « constituaient une communauté fermée… ils menaient une vie retirée et construisaient leurs propres temples… les Égyptiens sentaient que l’exclusivité des juifs montrait qu’ils méprisaient et rejetaient leur propre forme de croyance». Il ajoute que les juifs soutinrent « naturellement » la cause perse parce que la Perse les « avait précédemment aidés à restaurer Juda ».

Ainsi, le fait que l’Égypte leur ait donné refuge et qu’elle ait été « le refuge historique » ne lui donnait droit à aucune gratitude ou loyauté. L’hostilité envers le peuple d’accueil prit la forme du soutien à l’ennemi des Égyptiens, et par conséquent éveilla les soupçons égyptiens : « D’autres causes d’hostilité étaient la détermination que les juifs montraient à ne pas s’assimiler au peuple qui les entourait ou à ne pas s’identifier à leur pays d’adoption… La profonde nécessité spirituelle de rester en contact avec chaque branche de la nation, l’appel à la loyauté envers chaque groupe de leur propre peuple, même fragmentaire, étaient destinés à affecter l’intégrité de leur citoyenneté envers un État particulier ».

«Comme à Babylone autrefois », conclut le Dr Kastein, les juifs d’Égypte ouvrirent « grand leurs bras » au conquérant perse. Pourtant, l’Égypte n’avait montré envers les juifs que de l’hospitalité.

Babylone, la Perse, l’Égypte… puis vint la Grèce. En 332 av. J.-C., la Grèce conquit la Perse, et la domination grecque de l’Égypte commença ; Alexandrie devint la capitale grecque. De nombreux juifs alexandrins auraient volontiers suivi le conseil de Jérémie de

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« rechercher la paix de la ville ». Mais le pouvoir de la secte et l’enseignement destructeur l’emportèrent. Adepte de la secte, le Dr Kastein dit seulement de la Grèce et de sa civilisation qu’ « elle était intellectuellement brillante… mais le prototype de tout ce qui était mensonger, cruel, calomnieux, fourbe, indolent, vain, corruptible, avide et injuste ». Il écarte l’épisode de la Grèce par cette remarque triomphante : « Les juifs alexandrins amenèrent la désintégration de la civilisation hellénique ».

Babylone, la Perse, l’Égypte, la Grèce… Jusqu’au début de l’ère chrétienne, par conséquent, l’Histoire remontant à la création fut présentée aux juifs, par leurs écritures et leurs érudits, comme une affaire exclusivement juive, qui ne prenait note des « païens » que dans la mesure où ils affectaient l’existence juive, et comme un récit de la destruction accomplie envers ces païens, en temps de paix comme en temps de guerre.

Cette évocation des événements de l’ère pré-chrétienne fut-elle authentique, et continua t-elle à l’être concernant les événements postérieurs, jusqu’à nos jours ?

Ce que notre propre génération a déduit, et elle a certainement raison, est que cette évocation a été toujours été vraie. À notre siècle, les conflits entre les nations - sur le modèle babylo-perse - même s’ils semblent à leur début concerner des problèmes éloignés de toute question juive, ont été transformés en triomphes judaïques et en vengeances judaïques, si bien que la destruction qui les accompagna est devenu un acte d’accomplissement sous la Loi judaïque, comme le massacre du premier-né d’Égypte, la destruction de Babylone et le pogrom de Mardochée.

Rome succéda à la Grèce, et lors de l’ascension de Rome, Cicéron partageait manifestement la même opinion, à propos du rôle joué par les juifs dans la désintégration de la civilisation grecque, que celle que devait exprimer un Dr Kastein vingt siècles plus tard. En effet, au procès de Flaccus, Cicéron regardait craintivement derrière lui quand il parlait des juifs ; il savait (disait-il) qu’ils étaient coalisés et qu’ils savaient comment causer la perte de celui qui s’opposait à eux, et il conseillait la prudence quand on avait affaire à eux.

Fuscus, Ovide et Persius prononcèrent des avertissements semblables, et, du temps de Jésus, Sénèque raconte : « Les coutumes de cette nation criminelle gagnent du terrain si rapidement qu’ils ont déjà des adeptes dans chaque pays, et ainsi, les conquis imposent leurs lois au conquérant ». À cette même époque, le géographe romain Strabon commenta la répartition et le nombre de juifs (qui à notre époque est de toute évidence bien plus grand qu’aucune statistique

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n’est autorisée à le révéler), en disant qu’il n’y avait aucun endroit sur terre où ils n’étaient pas.

La Grèce et Rome, selon l’opinion commune gentile, créèrent des valeurs durables sur lesquelles la civilisation d’Europe fut construite. De Grèce, vint la beauté, et derrière tout art et toute poésie, on trouve des fondations grecques ; de Rome, vint la loi, et on trouve des fondations romaines sous la Grande Charte, l’habeas corpus et le droit de l’homme à un jugement équitable et public, qui fut la plus grande réalisation de l’Occident.

Pour l’érudit sioniste, la Grèce et Rome ne furent que des manifestations païennes éphémères, tout aussi abjectes les unes que les autres. Le Dr Kastein dit avec dédain que « dès le début, la Judée ne vit [en Rome], à juste titre, que le représentant d’une puissance brutale, sans intelligence et stupide ».

Pendant les trois cents ans qui suivirent la vie de Jésus, Rome persécuta les chrétiens. Après la conversion de l’empereur Constantin au christianisme en 320 ap. J.-C., on interdit aux juifs de circoncire leurs esclaves, de posséder des esclaves chrétiens, ou de faire des mariages mixtes ; cette application de la Loi judaïque à l’envers est considérée par le Dr Kastein comme de la persécution.

Après la division de l’Empire romain en 395, la Palestine devint une partie de l’Empire byzantin. Le bannissement des juifs à Jérusalem n’avait été levé qu’après que Rome fut devenue en majorité chrétienne, si bien que la ville aurait peut-être toujours été exempte de juifs, sans le christianisme. Cependant, quand les Perses, en 614, remportèrent leur guerre contre Byzance en Palestine, les juifs « se regroupèrent de tous côtés autour de l’armée perse », puis prirent part,« avec la rage des hommes résolus à se venger de trois cents ans d’oppression », à « un massacre systématique des chrétiens » (toujours d’après le Dr Kastein, pour qui, comme on l’a vu ci-dessus, l’interdit sur l’asservissement des chrétiens est considéré comme de l’oppression).

L’enthousiasme pour les Perses s’éteignit avec la vengeance sur les chrétiens; quatorze ans plus tard, les juifs « étaient plus que prêtsà négocier avec l’empereur byzantin Héraclius » et à l’aider à reconquérir Jérusalem.

Puis vinrent Mahomet et l’islam. Mahomet partageait l’opinion de Cicéron et d’autres autorités plus anciennes ; son Coran, outre l’allusion citée antérieurement dans ce livre, dit : « Tu trouveras certainement que les juifs et les idolâtres sont les ennemis les plus acharnés des croyants… »

Néanmoins, l’islam (comme le christianisme) ne montra aucune hostilité envers les juifs, et le Dr Kastein trouva relativement les mots

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justes pour décrire cela : « l’islam autorisait une liberté économique absolue et une administration autonome à l’infidèle… L’islam pratiquait assurément la tolérance envers ceux d’une autre foi… Jamais le christianisme n’offrit au judaïsme d’aussi belles chances et opportunités de prospérer ».

Ces « opportunités de prospérer » furent fournies par l’islam pour les juifs sur le sol européen, en Espagne, comme il est dit précédemment ; ce fut l’entrée en Occident, rendue possible aux « plus acharnés » de tous les hommes, grâce à l’islam. Dans le sillage du conquérant islamique, le gouvernement talmudique (après que le calife Omar eut pris Jérusalem en 637 et mis le cap vers l’ouest avec ses armées) déménagea en Espagne !

Les rois wisigoths y avaient déjà développé, envers les juifs se trouvant parmi eux, des sentiments similaires à ceux exprimés par Cicéron, Mahomet et d’autres. Un de leurs derniers rois, Flavius Ervigius (Ervige), au Douzième Concile de Tolède, supplia les évêques« de faire un dernier effort pour extraire cette peste juive à la racine » (environ 680). Après cela, la période wisigoth prit rapidement fin, l’envahisseur islamique s’établissant au sud et au centre de l’Espagne en 712.

Le Dr Kastein nous dit: « Les juifs fournirent des détachements et des troupes de garnison pour l’Andalousie ». Le professeur Graetz décrit plus en détails la première rencontre entre les juifs et les peuples de souche Nord-européenne:

«Les juifs d’Afrique… et leur malchanceux coreligionnaires de la péninsule firent cause commune avec le conquérant mahométan, Tariq… Après la bataille de Xérès en juillet 711 et la mort de Rodéric, le dernier roi wisigoth, les Arabes victorieux avancèrent et furent partout soutenus par les juifs. Dans chaque ville qu’ils conquirent, les généraux musulmans furent à même de ne laisser qu’une petite garnison de leurs propres troupes, car ils avaient besoin de chaque homme pour la sujétion de leur pays ; ils les confièrent donc à la bonne garde des juifs. De cette façon, les juifs, qui avaient jusqu’alors été des serfs, devinrent les maîtres des villes de Cordoue, Grenade, Malaga et beaucoup d’autres. Quand Tariq apparut devant la capitale, Tolède, il la trouva occupée seulement par une petite garnison… Alors que les chrétiens étaient à l’église, priant pour le salut de leur pays et de leur religion, les juifs ouvrirent brusquement les portes aux Arabes victorieux, les recevant par des acclamations, et ainsi se vengèrent des nombreux malheurs qui leur étaient arrivés… La capitale fut aussi confiée à la garde des juifs… Finalement, quand Musa ben Nusayr, le gouverneur d’Afrique, amena une seconde armée en Espagne et conquit d’autres villes, il les remit aussi à la garde des juifs… »

Le tableau est identique à celui de tous les événements antérieurs, historiques ou légendaires, dans lesquels les juifs furent impliqués :

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un conflit entre deux peuples « étrangers » fut transformé en triomphe judaïque et en vengeance judaïque.

Les juifs (comme à Babylone et en Egypte) se retournèrent contre le peuple au sein duquel ils vivaient, et une fois encore « ouvrirent brusquement les portes» à l’envahisseur étranger. L’envahisseurétranger, à son tour, « livra » aux juifs les villes qu’il avait prises.

En temps de guerre, la capitale et les autres grandes villes, le pouvoir et le contrôle de celles-ci, sont les fruits de la victoire ; ils revinrent aux juifs, et non au vainqueur. Les généraux du calife payèrent aussi peu d’attention aux avertissements du Coran que les politiciens occidentaux d’aujourd’hui n’en payent à l’enseignement du Nouveau Testament.

Quant aux « malheurs » desquels les juifs tirèrent vengeance, le professeur Graetz précise que le plus cruel de ceux-ci était la dénégation du droit de posséder des esclaves : « le plus oppressif fut la restriction concernant la possession d’esclaves ; désormais, les juifs ne devaient ni acheter d’esclaves chrétiens ni en accepter en tant que cadeaux » !

Si les conquérants arabes comptaient sur la gratitude de ceux à qui ils avaient « confié la capitale » et les grandes villes, ils se méprenaient. Après la conquête, Juda Halevi de Cordoue chantait :

« .. comment réaliser mes voeux sacrés, mériter ma consécration,
Alors que Sion demeure l’esclave de Rome, et moi un laquais des Arabes ?
Tout le trésor espagnol, les biens ou la richesse espagnols sont pour moi autant d’immondices,
Quand je chéris comme l’or le plus pur la poussière où autrefois se tenait notre Temple ! »

Cet esprit inquiéta les conseillers du calife, comme il avait inquiété les rois wisigoths, Mahomet et les diplomates romains. Abou Ishak d’Elvira parla au calife de Cordoue en des termes qui encore rappellent ceux de Cicéron:

«Les juifs… sont devenus de grands seigneurs, et leur orgueil et leur arrogance ne connaissent aucune limite… Ne prenez pas de tels hommes pour ministres… car la terre entière proteste contre eux ; sous peu elle tremblera et nous périrons tous… Je suis allé à Grenade et j’ai vu que les juifs y occupent des postes dirigeants. Ils se sont partagé la capitale et les provinces. Partout, ces maudits sont à la tête de l’administration. Ils collectent les impôts, font bonne chère, sont somptueusement vêtus, pendant que vous, Ô Musulmans, vous portez des haillons. Tous les secrets d’État leur sont connus ; c’est pourtant folie que de faire confiance à ces traîtres!»

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Néanmoins, le calife continua à choisir ses ministres parmi les candidats désignés par le gouvernement talmudique de Cordoue. La période espagnole montre, peut-être plus clairement qu’aucune autre, que la description juive de l’Histoire pourrait bien être plus proche de la vérité historique que le récit rapporté par les gentils ; car assurément, la conquête de l’Espagne se révéla être judaïque plutôt que maure. La domination maure officielle continua pendant 800 ans età la fin, se conformant à la tradition, les juifs aidèrent les Espagnolsà chasser les Maures.

Néanmoins, le sentiment général envers eux était trop profondément méfiant pour être apaisé. Ce soupçon populaire était particulièrement dirigé contre les conversos, ou marranes. On ne croyait pas à l’authenticité de leur conversion, et en cela les Espagnols avaient raison, car le Dr Kastein dit qu’entre les juifs et les marranes« une atmosphère secrète de conspiration » régnait ; manifestement, on faisait usage de la dérogation talmudique concernant la conversion feinte.

En dépit de ce sentiment populaire, les rois espagnols, pendant la reconquête progressive, prirent habituellement des juifs ou des marranes comme ministres des finances, et nommèrent un certain Isaac Abravanel administrateur des finances de l’État, avec pour instruction de lever des fonds pour la reconquête de Grenade. Les sages, à cette époque, appliquaient consciencieusement l’important principe de la Loi concernant le fait de « prêter à toutes les nations et [de] n’emprunter à aucune », car le Dr Kastein rapporte qu’ils apportèrent une « aide financière » au Nord chrétien dans son dernier assaut contre le Sud mahometan.

Après la reconquête, le sentiment de rancoeur accumulé envers les juifs, né de 800 ans d’occupation maure et de participation à celle-ci,éclata ; en 1492, les juifs furent chassés d’Espagne et en 1496, du Portugal.

Pour cette raison, les historiens sionistes d’aujourd’hui montrent une haine remarquable envers l’Espagne et une croyance ferme en une vengeance jéhovienne non encore accomplie. Le renversement de la monarchie espagnole presque cinq siècles plus tard, et la guerre civile des années 1930, sont parfois décrits comme des acomptes provisionnels de ce jugement. Cette croyance fut reflétée dans les termes impérieux utilisés par un important sioniste – le juge Brandeis de la Cour suprême des États-Unis - devant le rabbin Stephen Wise, en 1933: «Que l’Allemagne partage le sort de l’Espagne!». Le traitement accordé à l’Espagne dans les décennies qui suivirent, en particulier sa longue exclusion des Nations unies, doit être considéré sous cette lumière.

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À ce stade, mille cinq cents ans d’ère chrétienne avaient passé, et les événements s’étaient conformés au modèle de l’ère pré-chrétienne tel qu’établi dans les parties historiques de l’Ancien Testament, ainsi qu’aux exigences de la Loi judaïque. Les juifs, dans leur impact sur les autres peuples, avaient continué, sous la direction talmudique, à agir en force destrutrice…

«Captifs » et « persécutés » où qu’ils aillent (sous leur propre Loi, et non par la faute des peuples parmi lesquels ils séjournaient), leur rôle fut toujours celui que la Loi leur ordonnait : « terrasser et détruire». Ils furent bel et bien utilisés par leurs dirigeants pour« semer le désordre » parmi les autres, tel que le dit le Coran, et par ces désordres ainsi semés, leurs dirigeants atteignirent le pouvoir civil, assouvirent leurs vengeances, soutinrent les envahisseurs et financèrent les contre-coups.

Durant tout ce temps, cela fut le commandement de leurs maîtres talmudiques, et constamment, des juifs s’élevèrent pour protester contre cela ; mais la Loi était trop forte pour eux. Il n’y avait aucune joie ni aucun épanouissement pour les juifs dans cette mission, mais ils ne pouvaient y échapper.

À la fin de cette première rencontre avec l’Occident, huit siècles plus tard, la terre les « vomit ».

Ce moment, si décisif pour notre génération actuelle, est celui auquel un des chapitres précédents fait référence. N’eût été le secret qui était conservé au fin fond de la Russie, cela aurait bien pu être la fin de la force catalytique.

L’expérience de cette expulsion fut très dure pour le groupe de juifs qui la subit, et eux-mêmes et leurs descendants donnèrent de nombreux signes selon lesquels ils en acceptaient la déduction et trouveraient en leur temps un moyen de rester juif tout en s’impliquant dans l’humanité. Cela aurait signifié la fin de l’idée destructrice et de la secte qui la nourrissait.

Au lieu de cela, l’idée destructrice survécut et fut projetée dans les affaires du monde par le biais d’un nouveau groupe de gens qui n’avaient physiquement aucune origine venant des Hébreux, ou des « enfants d’Israël », ou de la tribu de Juda. Ils utilisèrent le nom « juif » simplement comme un signe d’allégeance à un programme politique. Le stade que nous atteignons maintenant, dans le parcours de l’idée destructrice tout au long des siècles, demande une description plus détaillée de ces gens (mentionnés dans le chapitre Le Gouvernement Mobile).

Même au début de la période des 800 ans en Espagne (de 711 à 1492), les juifs de là-bas (la plus grande communauté de juifs) n’étaient plus judaïtes ou judéens ; ils ne pouvaient même pas

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prétendre être de la pure lignée de Juda, ou d’ascendance palestinienne. Le professeur Graetz dit d’eux : « La première colonie de juifs dans la belle Hespérie est enfouie dans une sombre obscurité », et il ajoute que les juifs de là-bas « désiraient se réclamer de la haute Antiquité » pour leur ascendance, si bien qu’ils affirmaient simplement« qu’ils avaient été transportés là après la destruction du Temple par Nabuchodonosor ».

Au cours des nombreux siècles, les processus naturels et humains avaient imposé un métissage. L’idée d’un peuple élu pour gouverner le monde par-dessus les corps des païens déchus séduisait les tribus primitives dans de nombreux endroits ; l’Arabe déjà circoncis pouvait devenir juif et à peine remarquer un changement ; les rabbins des déserts et des villes d’Afrique du Nord étaient éloignés du « centre », et étaient heureux d’étendre leurs congrégations. Quand les empereurs romains commencèrent à persécuter les « religions païennes », le judaïsme ne subit jamais de prohibition générale, si bien que de nombreux adorateurs d’Isis, de Baal et d’Adonis, s’ils ne devinrent pas chrétiens, entrèrent à la synagogue. La sévère loi de ségrégation tribale ne pouvait à cette époque être imposée dans des lieux éloignés de Babylone.

Ainsi, les juifs qui s’introduisirent en Espagne avec les Maures étaient-ils, racialement parlant, une foule déjà métissée. Durant les 800 ans passés en Espagne, l’enseignement raciste fut imposé plus strictement, le « gouvernement » ayant été transféré en Espagne, et de cette façon, le juif « séfarade » prit forme en tant que type national distinct. Puis, lors de l’expulsion d’Espagne, le gouvernement - comme il a été dit précédemment - fut soudain transplanté en Pologne. À ce moment, qu’advint-il de ces juifs séfarades, qui seuls avaient pu conserver quelque faible trace de la descendance originelle judaïte ou judéenne ?

L’Encyclopaedia Juive
est explicite: «Les séfarades sont les descendants des juifs qui furent expulsés d’Espagne et du Portugal et qui s’installèrent dans le sud de la France, l’Italie, l’Afrique du Nord, l’Asie Mineure, la Hollande, l’Angleterre, l’Amérique du Nord et du Sud, l’Allemagne, le Danemark, l’Autriche et la Hongrie ». La Pologne n’est pas mentionnée ; le gouvernement talmudique y alla, mais la majorité de ces juifs séfarades se répartit en Europe de l’Ouest ; ils se déplacèrent vers l’ouest, non vers l’est. Le « gouvernement » fut soudainement séparé du peuple, et la population commença à se dissoudre.

L’Encyclopaedia Juive
nous dit, à propos de ces séfarades qui se dispersèrent ainsi:

«Parmi ces migrants, se trouvaient de nombreux descendants ou chefs de familles aisées qui, comme les marranes, avaient occupé des

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positions importantes dans les pays qu’ils avaient quittés… Ils se considéraient comme une classe supérieure, la noblesse de la communauté juive, et pendant longtemps leurs coreligionnaires, qu’ils regardaient avec mépris, les considérèrent comme tel… Les séfarades ne s’impliquaient jamais dans des activités de marchandage ou dans l’usure, et ils ne se mêlaient pas aux classes inférieures. Même si les séfarades avaient des relations paisibles avec les autres juifs, ils se mariaient rarement avec eux… Au cours de l’époque moderne, les séfarades ont perdu l’autorité qu’ils avaient exercée pendant plusieurs siècles sur les autres juifs ».

Ainsi, les séfarades n’allèrent jamais en Pologne, ni ne se mêlèrent aux autres juifs quand ils quittèrent la péninsule ibérique et se répandirent en Europe de l’Ouest. Ils demeurèrent distants et isolés,« regardaient avec mépris » les autres qui se déclaraient juifs, et perdirent leur autorité. (Les ouvrages de référence des judaïstes donnent également des estimations curieuses de la diminution de leur proportion dans la communauté juive, d’une large minorité à une petite minorité ; ces estimations semblent dépasser l’explication biologique, et ne sont probablement pas fiables).

Ainsi, lors de ce retrait du « centre », l’ensemble du peuple au nom duquel il avait revendiqué l’autorité pendant deux mille ans changea brusquement de nature, comme par magie.

Les juifs jusqu’alors connus du monde, qui venaient d’émerger de leur première collusion entre leur Loi et les peuples de l’Occident, et qui étaient dans une humeur propre à la réflexion, commencèrent soudain à déchoir au sein de la communauté juive et à diminuer en nombre!

Le gouvernement talmudique se mit à préparer sa seconde rencontre avec l’Occident à partir d’un nouveau siège planté parmi un peuple asiatique, les Khazars, converti au culte de Jéhovah de nombreux siècles auparavant. La secte dirigeante allait dès lors opérer par l’entremise de cet autre groupe de gens ; c’était un peuple sauvage, qui n’avait pas connu l’expérience édifiante d’Espagne.

En 1951, un éditeur new-yorkais qui envisageait de publier un des livres du présent auteur, en fut fortement dissuadé par le directeur d’un bureau politique juif, qui lui dit : « M. Reed a inventé les Khazars».

Cependant, les autorités judaïstes s’accordent sur leur existence et conversion, et les atlas historiques montrent le développement du royaume khazar, qui à son apogée s’étendait de la mer Noire à la mer Caspienne (environ 600 ap. J.-C.). Ils sont décrits comme un peuple tartare ou turco-mongol, et l’Encyclopaedia Juive dit que leur chagan, ou chef, « avec ses grands personnages et une grande partie de son

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peuple païen, embrassa le judaïsme, probablement en 679 ap. J.-C. environ ».

Le fait est attesté par la correspondance entre Hasdai ibn Shapnet, ministre des Affaires étrangères d’Abdel Rahman, sultan de Cordoue, et le roi Joseph des Khazars, échangée en 960 ap. J.-C. environ. L’Encyclopaedia Juive dit que les érudits judaïstes n’ont aucun doute quant à l’authenticité de cette correspondance, dans laquelle le mot ashkénaze apparaît pour la première fois pour dénoter ce groupe - hautement distinctif et jusqu’alors inconnu - de « juifs de l’Est », et pour indiquer une connotation slave.

Cette communauté d’ashkénazes turco-mongols, donc, était distincte sur tous les points - hormis celui de la doctrine - des juifs jusqu’alors connus du monde occidental, les séfarades.

Dans les siècles qui suivirent, l’emprise du gouvernement talmudique sur les communautés dispersées à l’Ouest se desserra ; mais il gouverna cette nouvelle communauté compacte de l’Est d’une main de fer.

Le juif de physionomie sémitique devint de plus en plus rare (aujourd’hui, le visage typique du juif a des traits mongoloïdes, tout naturellement).

Nul gentil ne saura jamais pourquoi cette conversion de masse d’une population nombreuse de « païens » au judaïsme talmudique fut permise, il y a mille trois cents ans de cela. Était-ce le hasard, ou les sages étaient-ils capables d’envisager toutes les éventualités possibles? En tous les cas, une fois que les séfarades furent dispersés et que l’idée destructrice eut rencontré, en Espagne, son échec le plus cuisant, cette force de réserve se tint à disposition, et pour les besoins de cette mission destructrice, elle était le meilleur matériau possible.

Longtemps avant leur conversion au judaïsme, les Khazars furent hostiles à l’immigrant russe venu du Nord qui finit par les conquérir, établit la monarchie russe et accepta le christianisme.

Quand les Khazars se convertirent, le Talmud était achevé, et après l’effondrement de leur royaume (en 1000 ap. J.-C. environ), ils restèrent les sujets politiques du gouvernement talmudique - leur totale résistance envers la Russie étant gouvernée par la Loi talmudique anti-chrétienne. Ensuite, ils émigrèrent en Russie, particulièrement à Kiev (la « ville sainte » traditionnelle du christianisme russe), en Ukraine, en Pologne et en Lituanie.

Bien qu’ils n’eûrent aucun sang judaïte, ils devinrent sous cette direction talmudique la typique nation-dans-la-nation en Russie. Les lieux où ils se rassemblaient, sous la direction talmudique, devinrent les centres de cette révolution anti-russe qui devait devenir « la

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révolution mondiale » ; dans ces lieux, par ces gens, de nouveaux instruments de destruction furent forgés, en particulier pour la destruction du christianisme et de l’Occident.

Ce peuple sauvage des recoins les plus profonds de l’Asie vivait selon le Talmud comme n’importe quel juif de Babylone ou de Cordoue, et pendant des siècles, il « observa la Loi » afin de pouvoir « revenir » sur une « Terre promise » - dont leurs ancêtres n’avaient sans doute jamais entendu parler - pour y gouverner le monde. Au XXe siècle, alors que les politiciens d’Occident étaient tout en émoi du fait de ce projet de retour, aucun d’entre eux n’avait une seule fois entendu parler des Khazars. Seuls les Arabes, dont les vies et les terres étaient directement en jeu, avaient entendu parler d’eux, et tentèrent en vain d’informer la Conférence sur la Paix en 1919, et les Nations unies en 1947.

Après l’an 1500, ainsi, les juifs se séparèrent en deux groupes distincts : les communautés dispersées à l’Ouest, qui étaient d’origine séfarade, et cette population étroitement regroupée de Slaves « juifs » talmudiques à l’Est. Le temps devait montrer si le centre talmudique serait à même de faire des ashkénazes une force destructrice aussi puissante dans le futur que la force précédente ne l’avait été dans le passé, et s’il pourrait maintenir son emprise sur les communautés de l’Ouest, avec leur tradition différente et leur mémoire de l’expulsion ibérique.

En l’an 1500 environ, donc, le gouvernement talmudique déménagea d’Espagne en Pologne, s’établissant parmi un groupe de « juifs » jusque-là inconnus à l’Ouest et relâchant son emprise sur les juifs séfarades, qui commencèrent à diminuer en nombre et à se désintégrer en tant que force cohésive (selon les sages judaïques). Seulement 450 ans séparent cet événement et ce stade dans l’histoire de l’époque actuelle, où l’on a pu constater les conséquences du retrait des talmudistes en Pologne, conséquences qui ont répondu aux deux questions soulevées dans le paragraphe précédent.

Ces 450 ans virent la cessation de l’existence du « centre » talmudique visible (selon les termes du Dr Kastein), et simultanément, l’entrée en Europe de l’idée destructrice sous une nouvelle forme, qui portait le nom de « révolution ».

Ces 450 ans virent trois passer trois de ces « révolutions » (en comptant seulement les principales). Chacune fut plus destructrice que la précédente. Chacune fut reconnaissable en tant qu’héritière de la précédente par ses caractéristiques principales, ces dernières étant, une fois encore, les caractéristiques principales de la Loi judaïque telle que rédigée dans la Torah-Talmud. L’assaut le plus important dans chaque cas porta sur le gouvernement légitime, la nationalité et le

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christianisme. Sous la Loi judaïque, le seul gouvernement légitime est celui de Jéhovah, et la seule nation légitime est celle du peuple élu de Jéhovah ; sous le supplément talmudique de cette Loi, le christianisme est spécifiquement le chef de ces « autres dieux », auprès desquels il est interdit aux élus de « se prostituer » ; et la « destruction », comme on l’a montré, est un principe suprême de cette Loi.

Quand ces révolutions commencèrent, elles étaient supposées être dirigées contre les « rois et les prêtres », en tant que figures symboliques d’oppression. Maintenant que le pouvoir des rois et des prêtres n’existe plus mais que la révolution est établie en permanence, on peut voir que ces prétextes étaient faux, et destinés à tromper « la multitude ». L’attaque portait sur la nationalité (l’assassinat du roi en étant dans chaque cas le symbole) et la religion (la destruction deséglises en étant l’acte symbolique).

C’étaient des marques reconnaissables de paternité. La Torah- Talmud est la seule source originale que les recherches aient pu découvrir, concernant de telles idées. « Il livrera leurs rois entre tes mains, et tu détruiras leur nom… Tu détruiras entièrement tous les lieux où les nations que tu posséderas ont servi leurs dieux ». Au moment même où le gouvernement talmudique disparut de la vue, après s’être installé parmi un peuple d’Asiatiques barbares, cette doctrine de destruction pénétra en Europe de l’Ouest et entama sa marche dévastatrice.

Ces trois révolutions, donc, tout comme les événements historiques de l’ère pré-chrétienne dépeints dans l’Ancien Testament et ceux s’étendant de l’ère chrétienne à l’expulsion d’Espagne, furent aussi en conformité avec la Loi judaïque, qu’elles accomplirent. Toutes les trois portent la marque commune du triomphe judaïque comme conséquence. Furent-elles à l’origine fomentées, organisées et dirigées par les talmudistes?

À cet égard, il y a une grande différence entre les deux premières et la dernière.

On n’a pu découvrir l’incitation et le contrôle talmudiques des révolutions anglaise et française - en tout cas, pas en ce qui concerne les recherches du présent auteur. Dans les trois cas, les résultats portèrent les signes familiers du triomphe judaïque (le « retour » des juifs en Angleterre ; l’émancipation des juifs en France), même si au début des deux révolutions, la question juive n’avait pas été présente dans l’opinion publique en tant qu’intérêt en jeu. Pour autant que le chercheur puisse le confirmer à notre époque, la projection de « la question juive » au sein même de ces enjeux, et son accession à une place principale parmi ces derniers, s’accomplit pendant le

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déroulement des révolutions, et dans les faits, les sages judaïques qui accomplirent cela n’amenèrent pas ces révolutions.

Le troisième cas, celui de la révolution russe, est entièrement différent. Elle se termina par le plus grand triomphe et la plus grande vengeance judaïques jamais attestés - que ce soit dans l’histoire de l’Ancien Testament ou dans l’histoire postérieure - et fut organisée, dirigée et contrôlée par les juifs qui avaient grandi dans les régions contrôlées par le Talmud. Ceci est un fait de notre époque actuelle, démontrable et indéniable, et c’est le fait le plus significatif de toute l’histoire de Sion, illuminant le passé entier et donnant la clé de l’avenir entier.

Car notre siècle, qui produisit cet événement, a aussi vu le mot« révolution » prendre un nouveau sens, ou plus exactement, prendre son vrai sens : la destruction sans fin jusqu’à l’accomplissement de la Loi. Quand le mot « révolution » devint pour la première fois courant en Occident, on lui donna une définition limitée : un soulèvement violent dans un lieu défini, causé par des conditions spécifiques à ce lieu, à un certain moment. L’oppression insoutenable produisait une réaction explosive, plutôt à la manière d’une bouilloire qui fait exploser son couvercle : c’était la conception populaire, instillée au sein de « la multitude » par les sages qui en savaient long.

La révolution russe montra que la révolution avait été organisée comme quelque chose de permanent: une force destructrice en permanence, organisée en permanence, avec un siège et un personnel permanents, et des objectifs mondiaux.

Ainsi, cela n’avait rien à voir avec des conditions ici ou là, ou de temps à autre, ou une oppression locale. Elle promouvait la destruction en tant que but en soi, ou en tant que moyen de retirer du monde tout gouvernement légitime et de mettre à sa place un autre gouvernement, d’autres gouvernants. De qui d’autre pouvait-il s’agir que les talmudistes eux-mêmes, étant donné la nature talmudique de la révolution russe et les objectifs visiblement talmudiques de « la révolution mondiale » ?

Ce qui était visé était manifestement l’apogée ultime de la Loi, dans sa forme littérale : « Tu régneras sur chaque nation, mais elles ne régneront pas sur toi… L’Éternel ton Dieu t’élèvera au-dessus de toutes les nations de la terre ».

Sans ce motif, les trois révolutions n’auraient jamais pris le cours qu’elles prirent ; le cours qu’elles prirent préfigure la forme que prendra l’avenir. Elle représentent des étapes et des phases vers l’accomplissement de La Loi, et, une fois encore, ceux qui en leur temps semblaient être des hommes grands ou puissants par euxmêmes, comme le roi Cyrus et le mystérieux roi Assuérus, ne

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ressemblent aujourd’hui qu’à des marionnettes dans le grand drame de l’histoire judaïque tandis qu’il s’avance vers son final miraculeux à Jérusalem.

Cromwell fut une autre de ces marionnettes. Pour l’écolier anglais moyen, on ne se le rappelle que comme l’homme qui décapita un roi et qui ramena les juifs en Angleterre. Ajoutez à cela son massacre tant vanté des prêtres à Drogheda (un événement qui n’a pas son pareil dans l’histoire britannique), et que reste-t-il d’autre que l’image typique de la marionnette de l’histoire sioniste, uniquement créée pour aider à accomplir la Loi?

Cromwell fut l’un des premiers parmi les nombreux autres qui, depuis son époque, se font appeler les chrétiens du Vieux Testament, dont la rhétorique masque la réalité de l’anti-christianisme, puisque d’autorité, on ne peut servir à la fois Dieu et Mammon. Il interdit la célébration du Jour de Noël, brûla des églises et assassina des prieurs, et pendant un temps fut candidat pour être le Messie juif!

Il était au pouvoir au temps où Sabbataï Tsevi jetait les populations juives dans un état frénétique d’anticipation sioniste et faisait trembler les fondations du gouvernement talmudique. En fait, l’inquiétude des talmudistes concernant Sabbataï Tsevi suscita peutêtre l’idée qu’ils devaient utiliser Cromwell pour le détruire. En tous les cas, des émissaires juifs furent envoyés en urgence d’Amsterdam jusqu’en Angleterre pour découvrir s’il était possible que Cromwell fût de descendance judaïque! Si leurs recherches avaient produit des résultats positifs, Cromwell aurait bien pu être proclamé Messie, car il avait une aptitude des plus séduisantes pour les sages : son zèle à la « destruction totale ». (Si jamais un Messie devait être proclamé, le choix pourrait se révéler surprenant ; quand j’étais à Prague en 1939, un rabbin y prêchait qu’Hitler était le Messie juif, si bien qu’une connaissance juive inquiète me demanda ce que je pensais de cela.)

L’arbre généalogique de Cromwell ne révélait aucune ascendance davidique, auquel cas il aurait probablement été heureux de remplir le rôle. Ses partisans de la Bible et de l’épée prétendaient par leurs actions sanguinaires accomplir la prophétie, ainsi que, par le retour des juifs en Angleterre, les étapes prescrites pour préparer le Millénium. Pour cette raison, ils proposèrent même que le Conseil d’État de Cromwell suive le modèle de l’ancien Sanhédrin et soit composé de soixante-dix membres ! (Cromwell lui-même méprisait quelque peu ces « millénaristes », mais en tant que « politicien pragmatique », du genre de ceux qui sont familiers à notre époque, il était heureux de discourir sur la « liberté religieuse » et l’accomplissement de la prophétie, tout en pourchassant les prêtres et les pasteurs).

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Pour sa part, le véritable but de Cromwell était de s’assurer le soutien financier des riches juifs d’Amsterdam (l’histoire entière de l’Occident semble avoir été créée sous ce principe de la Loi judaïque qui commande de prêter à toutes les nations et de n’emprunter à aucune). M. John Buchan dit des juifs d’Amsterdam qu’ «ils contrôlaient le commerce espagnol, portugais et la plupart du commerce du Levant… Ils contrôlaient la circulation des lingots ; ils l’aidèrent dans les difficiles finances de son gouvernement ». Le rabbin Manasseh ben Israël d’Amsterdam (qui avait prédit la venue du Messie et le retour des juifs en Palestine) vint à Londres, et l’affaire fut arrangée La requête de Manasseh ben Israël auprès de Cromwell rappelle le genre d’argument, officiellement respectueux et implicitement menaçant, qui fut utilisé à notre époque par le Dr Chaim Weizmann dans ses relations avec les Premiers ministres britanniques et les présidents américains ; il demanda d’un trait « la réadmission » des juifs en Angleterre, fit ensuite une allusion obscure au châtiment jéhovien attendant ceux qui résistaient à de telles demandes, puis décrivit les récompenses qui suivraient l’obéissance. L’image ressemble beaucoup à celle d’un sioniste new-yorkais informant un candidat présidentiel américain de notre époque qu’il ne peut espérer le « vote de l’État de New York » que s’il s’engage à soutenir l’État sioniste dans la paix comme dans la guerre, par l’argent et les armes.

Ce qu’on demandait à Cromwell était en fait un acte de soumission publique à la Loi judaïque, et non « la réadmission » des juifs, puisqu’ils n’avaient jamais quitté l’Angleterre ! Ils avaient été expulsés sur le papier mais étaient restés sur place, et cette situation requérait une légalisation officielle. L’opposition publique empêcha Cromwell de faire cela (bien que selon une autorité judaïque - M. Margoliouth - on lui offrît £ 500 000 pour vendre aux juifs le plus important monument chrétien d’Angleterre, la Cathédrale de saint Paul, avec la Bibliothèque Bodleian en plus !)

Ensuite, le court interrègne de Cromwell prit fin (néanmoins, l’esprit populaire insiste pour se le remémorer comme l’homme qui réadmit les juifs !), et au cours de cette première tentative en Occident, l’idée destructrice gagna peu de terrain. L’Angleterre fut capable de digérer sa révolution comme si rien de vraiment important n’était arrivé et de continuer son chemin, et si elle n’était point revigorée, en tous les cas elle ne s’en portait guère plus mal. Le gouvernement légitime fut restauré immédiatement, et la religion ne fut en tous les cas pas plus endommagée par cette tentative étrangère que par l’inertie nationale qui commençait à l’affaiblir à cette époque.

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Néanmoins, ce nouveau phénomène de « révolution » était entré en Europe, et 150 ans après l’expulsion d’Espagne, « la question juive » domina l’événement. La conséquence de l’interrègne de Cromwell mérite un bref commentaire à cause de la manière dont le roi restauré fut utilisé pour l’objectif juif, comme si rien n’était arrivé. À la mort de Cromwell, les juifs transférèrent leur aide financière à Charles II qui, peu après sa restauration, fit les amendements nécessaires, légalisant officiellement la position des juifs en Angleterre. Ils ne servirent pas le moins du monde sa dynastie, car les juifs d’Amsterdam financèrent ensuite l’expédition de Guillaume d’Orange contre son frère et successeur, Jacques II, qui fut détrôné et s’enfuit en France, la dynastie Stuart prenant alors virtuellement fin. Ainsi, la réponse à la question « Qui a gagné? », d’entre Cromwell et les Stuarts, semble avoir été : les juifs.

Cent-cinquante ans plus tard, la révolution frappa de nouveau, en France cette fois. Cela avait tout l’air d’une révolution distincte, différente à l’époque, mais était-ce vraiment le cas ? Elle portait les mêmes signes distinctifs que la révolution anglaise plus tôt (et la révolution russe plus tard) : la nationalité et la religion furent attaquées sous le prétexte de réfréner la tyrannie des « rois et des prêtres » et quand cela fut fait, un despotisme beaucoup plus dur fut mis en place.

À cette époque, après la partition de la Pologne, le gouvernement talmudique avait tout bonnement « cessé d’exister » (selon les mots du Dr Kastein), mais manifestement, il opérait dans la dissimulation ; son activité n’aurait pu prendre fin de manière aussi soudaine, après plus de 2500 ans. À cause de ce retrait dans l’obscurité, le chercheur d’aujourd’hui ne peut retracer quel rôle il joua, s’il en joua aucun, dans l’incitation et l’organisation de la Révolution française par le biais de ses adeptes en France. Cependant, la révolution russe, 120 ans plus tard, donna la preuve d’un contrôle talmudique-juif direct, dans une proportion jamais suspectée auparavant, si bien que cette influence, concernant les étapes préparatoires de la Révolution française, a peut-être été plus importante que l’Histoire ne le révèle de nos jours.

Ce qui est certain, c’est que la Révolution française, alors qu’elle était en train de se tramer, était supposée être pour « les droits de l’homme » (ce qui, on le suppose, signifiait tous les hommes, de manière égale), mais quand elle commença, « la question juive » se manifesta immédiatement, comme par magie. L’un des premiers actes de la révolution (1791) fut l’émancipation totale des juifs (tout comme la loi contre « l’anti-sémitisme » fut l’un des premiers actes de la révolution russe).

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Par conséquent, l’issue de la Révolution française, rétrospectivement, prend l’apparence - commune à son prédécesseur anglais et à tant d’événements violents de l’Histoire - d’un triomphe juif ; si cela ne fut pas le cas en réalité, alors « l’Histoire » l’a rendu tel. Les populations concernées s’attendaient sans doute à quelque chose d’assez différent à son début (et à cet égard, elles ressemblent aux populations qui plus tard s’engagèrent dans les deux guerres du XXe siècle).

L’émancipation des juifs fut le résultat durable d’une révolution qui n’accomplit pas grand-chose d’autre de permanent, et qui laissa la France dans un état d’apathie spirituelle dont elle ne s’est jamais véritablement remise. L’histoire de France depuis la Révolution est celle d’un long interrègne, durant lequel elle expérimenta presque toutes les formes de gouvernement connues de l’homme, mais n’a jusqu’à maintenant toujours pas retrouvé le bonheur ou la stabilité.

De la chute de Babylone à la Révolution française, les dirigeants juifs talmudiques ont toujours agi comme une force destructrice parmi les peuples « parmi lesquels je t’ai conduit ». C’était inévitable, étant donné la doctrine à laquelle ils adhéraient, et le fait que cette religionétait aussi la Loi gouvernant chaque acte de leur vie quotidienne. Sous la Loi judaïque, ils ne pouvaient agir différemment, et étaient véritablement condamnés à rester « les destructeurs à jamais » : « Vois, je t’ai en ce jour placé au-dessus des nations et au-dessus des royaumes, pour les chasser, et les terrasser, et les détruire. »

L’histoire des juifs, sous ce contrôle, fut la même à Babylone, en Perse, en Égypte, en Grèce, à Rome et en Espagne, et n’aurait pu être différente, étant donné la Loi judaïque unique.

Néanmoins, ce ne sont pas tous « les juifs » qui écrivirent cette histoire, et cette histoire n’est pas non plus celle de tous « les juifs » ; omettre cette restriction serait comme de condamner « les Allemands » pour le national-socialisme ou « les Russes » pour un communisme essentiellement étranger.

La résistance à la Loi de destruction fut continuelle dans la communauté juive, comme ce récit l’a montré. À toutes les époques et en tous lieux, les juifs ont émis des protestations amères contre cette destinée de destruction qui leur était imposée, bien plus que les gentils ne l’ont fait contre cette menace de destruction, qui était dirigée contre eux.

Le terme « les juifs », où qu’il soit utilisé dans cette discussion, doit toujours être lu en ayant à l’esprit cette restriction.

Ainsi, dans les trois cents ans qui suivirent l’expulsion d’Espagne, « la question juive » vint deux fois au premier plan durant de violentes guerres civiles : les révolutions anglaise et française, qui semblaient, à

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leur début, avoir été causées par la rupture d’intérêts nationaux (ce récit en viendra par la suite au sujet ô combien significatif de la révolution russe, et du rôle joué par les juifs dans celle-ci).

Les retombées de la Révolution française apportèrent un homme qui tenta aussi de régler la controverse de Sion. L’Histoire rapporte des tentatives de résoudre « la question juive » par presque toutes les méthodes imaginables, depuis la force et la suppression jusqu’à l’apaisement, au compromis et à la capitulation. Elles échouèrent toutes, laissant cette question comme une épine dans le pied des gentils (et aussi des juifs, qui étaient en quelque sorte dans la condition d’un peuple envoyé parcourir le monde avec un gros caillou dans la chaussure).

La méthode qu’il choisit fut la plus simple qu’on pût concevoir, et c’est peut-être pour cette raison que même aujourd’hui, les partisans de Sion l’évoquent avec consternation ; cet arriviste fut presque trop intelligent pour eux!

Il échoua, apparemment parce que cette question ne peut être résolue par aucun homme ; seulement par Dieu, quand bon lui semblera.

Cet homme était Napoléon, et il serait utile d’examiner sa tentative avant de poursuivre l’étude de la révolution qui le lança.

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