p. 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158
Chapitre 17
La mission destructrice
L’étude de centaines de volumes, pendant de nombreuses années,
a graduellement amené la réalisation que la vérité essentielle de
l’histoire de Sion est entièrement résumée dans les vingt-cinq mots de
M. Maurice Samuel : « Nous les juifs, les destructeurs, resteront les
destructeurs à jamais… rien de ce que les gentils feront ne répondra à
nos besoins et nos exigences ».
À la première écoute, ces paroles semblent orgueilleuses ou
névrotiques, mais en accroissant la connaissance du sujet, elles
s’avèrent avoir été prononcées dans une intention honnête et choisies
avec attention. Elles signifient qu’un homme qui est né juif et continue
de l’être acquiert une mission destructrice qu’il ne peut éviter. S’il
dévie de cette « Loi », il n’est pas un bon juif, aux yeux des sages ; s’il
souhaite ou qu’on l’oblige à être un bon juif, il doit s’y conformer.
C’est la raison pour laquelle le rôle joué par ceux qui dirigèrent
« les juifs » dans l’Histoire était voué à être destructeur ; et pour notre
génération du XXe siècle, la mission destructrice a atteint sa force la
plus grande, avec des résultats qu’on ne peut même pas encore
totalement prédire.
Ceci n’est pas une opinion de l’auteur. Les scribes sionistes, les
rabbins apostats et les historiens gentils s’accordent sur l’objectif
destructeur ; il n’est pas contesté parmi les chercheurs sérieux et est
probablement le seul point sur lequel l’accord est unanime.
L’Histoire entière est présentée au juif en ces termes : la
destruction est la condition de l’accomplissement de la Loi judaïque et
de l’ultime triomphe juif.
«L’Histoire entière » signifie différentes choses pour le juif et pour
le gentil. Pour le gentil, elle signifie, approximativement, les annales de
l’ère chrétienne et tout ce qui remonte plus loin, avant qu’elles ne
commencent à se fondre dans la légende et le mythe.
Pour le juif, elle signifie le compte rendu des événements donné
dans la Torah-Talmud et les sermons rabbiniques, et cela remonte à
3760 av. J.-C., date exacte de la création. La Loi et « l’Histoire » sont la
même chose, et seule l’histoire juive existe ; ce récit se déroule, sous
les yeux du juif, uniquement comme une histoire d’exploit destructeur
et de vengeance juive, à notre époque comme il y a trois mille ans ou
plus.
135
Par cette manière d’évoquer les choses, l’image entière de
l’existence des autres nations s’effondre, pratiquement réduite à néant,
comme la structure de bambou et de papier d’une lanterne chinoise. Il
est salutaire pour le gentil de contempler son monde, passé et présent,
par ces yeux [juifs], et de découvrir que ce qu’il avait toujours pensé
être significatif, digne de fierté ou honteux, n’existe même pas, sauf en
tant qu’arrière-plan flou à l’histoire de Sion. C’est comme si d’un oeil, il
se regardait par le mauvais bout d’un télescope, et de l’autre, il
regardait Juda à travers une loupe grossissante.
Pour le juif littéral, la terre est toujours plate, et Juda, son
héritière, est le centre de l’univers. La secte dirigeante a réussi, dans
une large mesure, à imposer cette théorie de l’existence aux grandes
nations de l’Occident, de même qu’elle imposa originellement la Loi
aux Judaïtes eux-mêmes.
Le commandement : « détruis » forme la base même de la Loi créée
par les Lévites. S’il était supprimé, ce qui resterait n’est pas « la Loi
mosaïque » ou la même religion, mais quelque chose de différent ;
l’impératif « détruis » est la marque de l’identité. Il dut être choisi
délibérément. De nombreux autres termes auraient pu être utilisés ;
par exemple, conquiers, défais, vaincs, soumets ; mais c’est détruis qui
fut choisi. On le mit dans la bouche de Dieu, mais c’était visiblement le
choix des scribes.
C’était le genre de perversion que Jésus attaquait : « enseigner
comme doctrine des commandements d’hommes ».
Ce commandement apparaît d’abord au tout début de l’histoire,
étant directement attribué à Dieu dans la promesse originelle de la
Terre promise : « Je… détruirai tous les peuples vers lesquels tu iras ».
Même avant cela, le premier acte de destruction est imputé à Dieu,
sous la forme de la première « vengeance » sur les païens : « J’étendrai
la main et je frapperai l’Égypte… Et les serviteurs de Pharaon lui
dirent… Ne sais-tu pas encore que l’Égypte est détruite? » (l’Exode)
Depuis ces débuts, l’enseignement « détruis » traverse toute la Loi,
d’abord, et toutes les descriptions des événements historiques ensuite.
L’acte de destruction fait quelquefois l’objet d’un marchandage entre
Dieu et le peuple élu, selon le principe « Si… alors » ; ou bien Dieu se
propose de détruire, ou le peuple élu lui demande de détruire. Dans les
deux cas, l’acte de destruction est dépeint comme quelque chose de
tellement méritoire qu’il exige un service équivalent élevé. Ainsi :
« Si tu fais vraiment… tout ce que je dis, alors je serai un ennemi
pour tes ennemis… et je détruirai tous les peuples vers lesquels tu
iras » (l’Exode). (Dans cet exemple, Dieu est cité comme promettant la
destruction en retour de « l’observance » ; en priorité parmi les « statuts
et jugements » qui doivent être observés, on trouve : « Tu détruiras
136
totalement tous les lieux dans lesquels les nations que tu vas posséder
ont servi d’autres Dieux » ; le Deutéronome).
Inversement : « Et Israël prêta serment à l’Éternel, et dit, Si tu
livres vraiment ce peuple entre mes mains, alors je détruirai
totalement leurs villes ; Et l’Éternel prêta l’oreille à la voix d’Israël, et
livra les Canaanéens ; et ils les détruisirent totalement, eux et leurs
villes » (les Nombres).
Comme on le verra, le marché à propos de la « destruction »
dépend, dans les deux cas, de l’exécution d’un contre-service par le
peuple ou par Dieu.
Le commandement « détruis totalement » étant souverain parmi
les principes de la Loi inflexible, tout exercice de clémence, ou autre
défaut de destruction totale, est une faute légale grave, pas seulement
une erreur de jugement. Pour ce crime même (sous cette Loi, c’est un
crime, et non un écart de conduite), Saül, le premier et véritable roi du
royaume uni d’Israël et de Juda, fut détrôné par les prêtres, et David -
l’homme de Juda - mis à sa place. Cette raison de l’accession au trône
de David est significative, puisque le « roi du monde », qui reste à
venir, doit être de la maison de David. La même leçon est appuyée à
plusieurs reprises dans les livres de la Loi, particulièrement dans le
massacre allégorique des Madianites qui conclut le récit de Moïse (les
Nombres).
Ceci est la base sur laquelle toute la Loi, ainsi que l’histoire
entière de cette période et des périodes qui suivirent, fut construite.
Du moment où Israël les rejeta et qu’ils restèrent seuls avec les
Lévites, les Judaïtes furent dirigés par des prêtres qui affirmaient que
la destruction était la commande principale de Jéhovah et qu’ils
étaient élus divinement pour détruire. Ainsi, ils devinrent le seul
peuple de l’Histoire expressément consacré à la destruction en tant que
telle. La destruction en tant que résultat dû à la guerre est une
caractéristique familière de toute l’histoire humaine. La destruction en
tant qu’objectif déclaré n’avait jamais été connue avant, et la seule
source qu’on ait pu découvrir pour cette idée unique est la Torah-
Talmud.
L’intention était clairement d’organiser une force destructrice ; en
cela se trouve la grande vérité des paroles de M. Samuel à notre
époque.
Du moment qu’un quelconque large groupe de gens répartis parmi
les nations se soumettait à une telle Loi, leurs énergies, où qu’ils se
trouvassent, étaient destinées à être dirigées vers un but destructeur.
De l’expérience de 458-444 av. J.-C. - où les Lévites, avec l’aide des
Perses, bâillonèrent un peuple en pleurs avec leur Loi - naquit la
nation, qui depuis continue de remplir sa fonction catalytique qui est
137
de changer les sociétés qui les entourent, tout en restant elle-même
inchangée.
Les juifs devinrent le catalyseur universel, et les changements
qu’ils produisirent furent destructeurs. Le processus causa beaucoup
de souffrance aux gentils (souffrance qu’ils amenèrent sur eux par leur
soumission à la secte dirigeante) et n’amena aucune véritable
satisfaction aux juifs (qui héritèrent d’une triste mission).
Les gentils ont survécu et survivront ; malgré les Daniel, les
Mardochée et leurs successeurs modernes, « l’anéantissement total »
de ces nations « parmi lesquelles je t’ai conduit » est plus lointain que
jamais.
La Loi a expressément ordonné au peuple élu de ruiner les autres
peuples parmi lesquels Jéhovah les a « dispersés » en punition de leurs
propres « transgressions ».
Par exemple, l’Exode ne peut être considéré comme autre chose
qu’une légende qui reçut une révision de la part des prêtres à
Jérusalem et à Babylone, de nombreux siècles après toute période où
quoi que ce soit ressemblant aux événements qui y sont décrits ait pu
se produire. Par conséquent, les scribes n’avaient aucun besoin
d’attribuer aux Égyptiens la crainte du projet destructeur que
nourrissaient ceux qui séjournaient parmi eux. S’ils firent cela, dès le
premier chapitre de l’Exode («Allons, montrons-nous habiles à leurégard ; empêchons qu’ils ne s’accroissent, et que, s’il survient une
guerre, ils ne se joignent à nos ennemis, pour nous combattre… »), ce fut
manifestement pour imprimer l’idée de cette mission destructrice dans
l’esprit du peuple sur lequel ils régnaient.
Ici, l’idée que « le peuple » s’unirait aux ennemis de ses hôtes, afin
de détruire ses hôtes, apparaît pour la première fois. Quand l’histoire
atteint un événement plus ou moins vérifiable (la chute de Babylone),
il est décrit de manière telle à entretenir la même notion. Les Judaïtes
sont décrits comme se joignant aux ennemis de Babylone et
accueillant dans la jubilation l’envahisseur perse. La destruction de
Babylone est montrée comme un acte de vengeance assouvi par
Jéhovah au nom des Judaïtes, tout spécialement ; cette vengeance est
étendue également à un roi et à la façon dont il mourut (tous les deux
apparemment inventés, mais valides en tant que précédents
historiques).
La présentation de l’histoire dans l’Ancien Testament se termine
par l’acte de vengeance suivant, commis sur les libérateurs perses !
Les dirigeants politiques occidentaux de notre siècle, qui ont souvent
été flattés d’être comparés par les visiteurs sionistes au bon roi Cyrus
de Perse, le libérateur des Judaïtes, n’ont peut-être pas lu « la Loi »
avec attention ni remarqué ce qui arriva alors aux Perses.
138
Logiquement, les Perses, à leur tour, devaient souffrir d’avoir des
Judaïtes parmi eux.
Pour les besoins de cette anecdote allégorique, un « persécuteur »
païen symbolique, Haman, fut créé, qui conseilla le roi perse
Assuérus: «Il y a un certain peuple dispersé à l’étranger et réparti parmi les peuples dans toutes les provinces de ton royaume, et ses lois
sont différentes de celles de tous les peuples ; ils n’appliquent pas non
plus les lois du roi ; par conséquent, il ne profite guère au roi de les
tolérer» (Esther, 3). Jusque-là, les paroles d’Haman ne sont pas bien
différentes de l’opinion que n’importe quel homme d’État pourrait
proférer, et que de nombreux hommes d’État au cours des siècles
jusqu’à nos jours ont proférée à l’égard du peuple «retranché» et de sa
Loi unique. Mais ensuite, d’après Esther, Haman ajoute: «Si cela plaît
au roi, qu’on écrive l’ordre de les détruire», et le roi Assuérus en donne
l’ordre. (Haman se doit de parler ainsi, et le roi Assuérus d’agir ainsi,
afin que la vengeance juive qui s’ensuit puisse avoir lieu.) Des lettres
sont délivrées à tous les gouverneurs de province, disant que tous les
juifs doivent être tués en un jour, « même le treizième jour du
douzième mois ».
Les scribes qui composèrent par la suite le livre d’Esther souhaitaient apparemment varier le thème du puissant Judaïte à la
cour du roi étranger, et conçurent le personnage d’Esther la Juive
secrète, concubine favorite du roi perse, élevée pour être son épouse.
Sur l’intercession d’Esther, le roi annule l’ordre et fait pendre Haman
et ses dix fils à des gibets qu’Haman lui-même avait construits pour
Mardochée le juif (cousin et tuteur d’Esther). Le roi donne aussi carte
blanche à Mardochée, sur quoi Mardochée charge les gouverneurs des
« cent-vingt provinces » d’Inde jusqu’en Éthiopie de faire « se
rassembler les juifs dans chaque ville, et de défendre leur vie, de détruire, de tuer et d’exterminer toutes les forces de la population…
aussi bien les petits enfants que les femmes… »
Ce décret de contrordre une fois publié, « il y eut parmi les juifs de
la joie et de l’allégresse, un festin et un jour de fête », et (détail
intéressant) « beaucoup parmi les gens du pays devinrent juifs ; car la
crainte des juifs les avait saisis ».
Puis, au jour convenu, les juifs « frappèrent tous leurs ennemis à
coup d’épées, de massacre et de destruction, et firent ce qu’ils
voulaient à ceux qui les haïssaient, tuant « soixante-quinze mille » de
leurs ennemis. Mardochée ordonna ensuite que les quatorzième et
quinzième jours du mois d’Adar soient à l’avenir maintenus comme
« jours de fêtes et de joie », et il en fut ainsi, jusqu’à nos jours.
Apparemment, Haman, Mardochée et Esther étaient tous
imaginaires. Aucun « roi Assuérus » n’a d’existence historique, bien
139
qu’une encyclopédie (peut-être dans le but d’insuffler la vie dans les
veines des paraboles) raconte qu’Assuérus « a été identifié avec
Xerxès ». Si c’est le cas, il était le père du roi Artaxerxès, qui envoya
des soldats à Jérusalem avec Néhémie pour y imposer la « Nouvelle
Alliance » raciale, et dans cet événement, à nouveau, Artaxerxès agit
ainsi après avoir assisté dans son propre pays à un massacre de
75 000 sujets perses par les juifs !
On n’a découvert aucun fondement historique à cette histoire, et
elle a toutes les marques d’une propagande chauvine.
Ce qui demeure embarrassant, c’est que, si cette histoire fut
inventée, elle pourrait être vraie dans chaque détail aujourd’hui, où la
Loi fondée sur de telles anecdotes a été imposée à l’Occident.
Aujourd’hui, les gens ne peuvent pas « devenir juifs » (ou très
rarement), mais un portrait familier de notre temps est communiqué
par les mots « beaucoup parmi les gens du pays devinrent juifs ; car la
crainte des juifs les avait saisis » ; à notre époque, ils deviennent « des
sympathisants sionistes » pour le même motif.
Un portrait fidèle du politicien du XXe siècle, à Washington ou
Londres, est donné dans ce passage : « et tous les dirigeants des
provinces, et les lieutenants, et les députés, et les officiers du roi,
aidèrent les juifs ; car la crainte de Mardochée les avait saisis ». Si ni le
roi Assuérus, ni « Mardochée se tenant à la porte du roi », n’existèrent
réellement en 550 av. J.-C., néanmoins, à notre époque, Mardochée
est réel et puissant, et deux générations d’hommes publics ont
administré leurs cabinets par crainte de lui plus que par souci envers
les intérêts de leur peuple.
C’est notre présent qui rend ce passé lointain et invraisemblable
aussi vraisemblable. A sa lumière, Balthazar et Daniel, Assuérus et
Mardochée semblent être des personnages symboliques, créés pour le
projet de programme politique lévitique, et non des hommes qui
existèrent un jour. Mais… le massacre du tsar et de sa famille, à notre
siècle, fut perpétré selon le verset 30, chapitre 5 de Daniel : la
pendaison des leaders nazis suivit le précepte posé dans les versets 6
et 10, chapitre 7, et versets 13 et 14, chapitre 9, d’Esther.
Que ces anecdotes aient été réelles ou imaginaires, elles sont
devenues la Loi de notre siècle. Les fêtes les plus enjouées de l’année
juive commémorent les légendes anciennes de destruction et de
vengeance sur lesquelles la Loi est basée : le massacre de « tous les
premier-nés d’Égypte », et le massacre commis par Mardochée.
Ainsi, peut-être est-il même vrai que dans les cinquante ans qui
suivirent la conquête babylonienne, les juifs provoquèrent la
destruction du royaume babylonien par la Perse ; et que dans les
cinquante ans qui suivirent leur libération par le roi perse, ils
140
s’emparèrent à leur tour du royaume perse, au point que les
gouverneurs du roi « d’Inde à l’Éthiopie », par peur des juifs,
perpétrèrent un pogrom de 75 000 personnes, et que la mort « maudite
de Dieu » fut infligée à des « ennemis » choisis. Dans ce cas, le
libérateur perse, aux mains des captifs, fit encore pire que le ravisseur
babylonien avant lui.
Alors que ce récit se déroule, avec ses allusions inévitables aux« juifs », il est important de se rappeler qu’il y a toujours eu deux
esprits dans le judaïsme, et des citations de notre époque servent à illustrer cela.
Un rabbin de Chicago, M. Solomon B. Freehof, cité par M. Bernard
J. Brown, considère l’histoire d’Haman, Mardochée et Esther commeétant « l’essence de toute l’histoire du peuple juif » ; alors que M.
Brown lui-même (lui aussi de Chicago) dit que la célébration de Pourim
doit être interrompue et oubliée, étant aujourd’hui « un simulacre » des
« fêtes qui étaient elle-mêmes si écoeurantes » pour les prophètes
israélites. (Pourim n’avait pas encore été inventé quand Isaïe et Osée
faisaient leur protestations passionnées contre les « jours solennels » et
« les jours de fête »).
M. Brown écrivait en 1933, et l’événement de 1946, où les leaders
nazis furent pendus un jour de fête juif, montra que son reproche était
aussi vain que les anciens reproches cités par lui. En 1946, comme
vingt-sept siècles auparavant, la vision exprimée par le rabbin Freehof
l’emporta. Les caractéristiques essentielles de l’événement commémoré
par Pourim sont celles qui se répètent invariablement durant les
premières comme durant les plus récentes périodes de l’histoire de
Sion : l’utilisation d’un dirigeant gentil pour détruire les gentils et
rendre effective la vengeance judaïque.
Depuis l’époque de Mardochée, puisque l’Ancien Testament ne
fournit pas d’autre histoire, le chercheur doit se tourner vers les
autorités judaïstes pour apprendre si les événements postérieurs
furent aussi présentés aux juifs sous le même jour - à savoir, comme
une série d’épreuves juives subies aux mains des « païens », chacune
menant à la ruine de la nation païenne concernée, et à une vengeance
judaïque.
Cette recherche mène à la conclusion que toute l’Histoire, jusqu’à
aujourd’hui, est vue de cette manière par les sages de la secte et
présentée de cette manière aux populations juives. De la même façon
que l’Égypte, Babylone et la Perse, dans l’Ancien Testament, n’existent
que tant qu’elles emprisonnent, oppriment, ou autres comportements
de ce genre envers les juifs - qui sont alors vengés par Jéhovah, dans
la présentation de la période plus récente par les érudits, tout le reste
s’évanouit aussi. Dans cette description, Rome, la Grèce et tous les
141
empires suivants ont une existence et une histoire uniquement dans la
mesure où le comportement des juifs envers eux ou leur propre
comportement envers les juifs leur prêtent existence.
Après Babylone et la Perse, la nation suivante à ressentir l’impact
de la force catalytique fut l’Égypte. La communauté juive d’Alexandrie
(qui avait été large même avant son renforcement par des fugitifs issus
de l’invasion babylonienne) était à cette époque le groupe le plus large
de juifs dans le monde connu ; l’Égypte se trouvait à cet égard dans la
position de la Russie avant la guerre de 1914-1918, et des États-Unis
aujourd’hui. L’attitude des juifs, ou en tout cas des sages, envers lesÉgyptiens fut la même que leur attitude antérieure envers les Perses et
les Babyloniens.
Le Dr Kastein dit, d’abord, que l’Égypte était « le refuge
historique » des juifs, ce qui sonne comme un hommage
reconnaissant, jusqu’à ce que les paroles qui suivent révèlent qu’ « un
refuge » est un endroit à détruire. Il décrit le sentiment des juifs à
l’égard des Égyptiens dans des termes très semblables à ceux
concernant les juifs, que l’Exode attribue aux Égyptiens à l’égard de la« captivité » antérieure. Il dit que les juifs d’Égypte « constituaient une
communauté fermée… ils menaient une vie retirée et construisaient
leurs propres temples… les Égyptiens sentaient que l’exclusivité des
juifs montrait qu’ils méprisaient et rejetaient leur propre forme de
croyance». Il ajoute que les juifs soutinrent « naturellement » la cause
perse parce que la Perse les « avait précédemment aidés à restaurer
Juda ».
Ainsi, le fait que l’Égypte leur ait donné refuge et qu’elle ait été « le
refuge historique » ne lui donnait droit à aucune gratitude ou loyauté.
L’hostilité envers le peuple d’accueil prit la forme du soutien à l’ennemi
des Égyptiens, et par conséquent éveilla les soupçons égyptiens :
« D’autres causes d’hostilité étaient la détermination que les juifs
montraient à ne pas s’assimiler au peuple qui les entourait ou à ne pas s’identifier à leur pays d’adoption… La profonde nécessité spirituelle de
rester en contact avec chaque branche de la nation, l’appel à la loyauté
envers chaque groupe de leur propre peuple, même fragmentaire, étaient destinés à affecter l’intégrité de leur citoyenneté envers un État
particulier ».
«Comme à Babylone autrefois », conclut le Dr Kastein, les juifs
d’Égypte ouvrirent « grand leurs bras » au conquérant perse. Pourtant,
l’Égypte n’avait montré envers les juifs que de l’hospitalité.
Babylone, la Perse, l’Égypte… puis vint la Grèce. En 332 av. J.-C.,
la Grèce conquit la Perse, et la domination grecque de l’Égypte
commença ; Alexandrie devint la capitale grecque. De nombreux juifs
alexandrins auraient volontiers suivi le conseil de Jérémie de
142
« rechercher la paix de la ville ». Mais le pouvoir de la secte et
l’enseignement destructeur l’emportèrent.
Adepte de la secte, le Dr Kastein dit seulement de la Grèce et de sa
civilisation qu’ « elle était intellectuellement brillante… mais le prototype de tout ce qui était mensonger, cruel, calomnieux, fourbe,
indolent, vain, corruptible, avide et injuste ». Il écarte l’épisode de la
Grèce par cette remarque triomphante : « Les juifs alexandrins
amenèrent la désintégration de la civilisation hellénique ».
Babylone, la Perse, l’Égypte, la Grèce… Jusqu’au début de l’ère
chrétienne, par conséquent, l’Histoire remontant à la création fut
présentée aux juifs, par leurs écritures et leurs érudits, comme une
affaire exclusivement juive, qui ne prenait note des « païens » que dans
la mesure où ils affectaient l’existence juive, et comme un récit de la
destruction accomplie envers ces païens, en temps de paix comme en
temps de guerre.
Cette évocation des événements de l’ère pré-chrétienne fut-elle
authentique, et continua t-elle à l’être concernant les événements
postérieurs, jusqu’à nos jours ?
Ce que notre propre génération a déduit, et elle a certainement
raison, est que cette évocation a été toujours été vraie. À notre siècle,
les conflits entre les nations - sur le modèle babylo-perse - même s’ils
semblent à leur début concerner des problèmes éloignés de toute
question juive, ont été transformés en triomphes judaïques et en
vengeances judaïques, si bien que la destruction qui les accompagna
est devenu un acte d’accomplissement sous la Loi judaïque, comme le
massacre du premier-né d’Égypte, la destruction de Babylone et le
pogrom de Mardochée.
Rome succéda à la Grèce, et lors de l’ascension de Rome, Cicéron
partageait manifestement la même opinion, à propos du rôle joué par
les juifs dans la désintégration de la civilisation grecque, que celle que
devait exprimer un Dr Kastein vingt siècles plus tard. En effet, au
procès de Flaccus, Cicéron regardait craintivement derrière lui quand
il parlait des juifs ; il savait (disait-il) qu’ils étaient coalisés et qu’ils
savaient comment causer la perte de celui qui s’opposait à eux, et il
conseillait la prudence quand on avait affaire à eux.
Fuscus, Ovide et Persius prononcèrent des avertissements
semblables, et, du temps de Jésus, Sénèque raconte : « Les coutumes
de cette nation criminelle gagnent du terrain si rapidement qu’ils ont
déjà des adeptes dans chaque pays, et ainsi, les conquis imposent leurs
lois au conquérant ». À cette même époque, le géographe romain
Strabon commenta la répartition et le nombre de juifs (qui à notre
époque est de toute évidence bien plus grand qu’aucune statistique
143
n’est autorisée à le révéler), en disant qu’il n’y avait aucun endroit sur
terre où ils n’étaient pas.
La Grèce et Rome, selon l’opinion commune gentile, créèrent des
valeurs durables sur lesquelles la civilisation d’Europe fut construite.
De Grèce, vint la beauté, et derrière tout art et toute poésie, on trouve
des fondations grecques ; de Rome, vint la loi, et on trouve des
fondations romaines sous la Grande Charte, l’habeas corpus et le droit
de l’homme à un jugement équitable et public, qui fut la plus grande
réalisation de l’Occident.
Pour l’érudit sioniste, la Grèce et Rome ne furent que des
manifestations païennes éphémères, tout aussi abjectes les unes que
les autres. Le Dr Kastein dit avec dédain que « dès le début, la Judée
ne vit [en Rome], à juste titre, que le représentant d’une puissance
brutale, sans intelligence et stupide ».
Pendant les trois cents ans qui suivirent la vie de Jésus, Rome
persécuta les chrétiens. Après la conversion de l’empereur Constantin
au christianisme en 320 ap. J.-C., on interdit aux juifs de circoncire
leurs esclaves, de posséder des esclaves chrétiens, ou de faire des
mariages mixtes ; cette application de la Loi judaïque à l’envers est
considérée par le Dr Kastein comme de la persécution.
Après la division de l’Empire romain en 395, la Palestine devint
une partie de l’Empire byzantin. Le bannissement des juifs à
Jérusalem n’avait été levé qu’après que Rome fut devenue en majorité
chrétienne, si bien que la ville aurait peut-être toujours été exempte de
juifs, sans le christianisme. Cependant, quand les Perses, en 614,
remportèrent leur guerre contre Byzance en Palestine, les juifs « se regroupèrent de tous côtés autour de l’armée perse », puis prirent part,« avec la rage des hommes résolus à se venger de trois cents ans
d’oppression », à « un massacre systématique des chrétiens » (toujours
d’après le Dr Kastein, pour qui, comme on l’a vu ci-dessus, l’interdit
sur l’asservissement des chrétiens est considéré comme de
l’oppression).
L’enthousiasme pour les Perses s’éteignit avec la vengeance sur
les chrétiens; quatorze ans plus tard, les juifs « étaient plus que prêtsà négocier avec l’empereur byzantin Héraclius » et à l’aider à
reconquérir Jérusalem.
Puis vinrent Mahomet et l’islam. Mahomet partageait l’opinion de
Cicéron et d’autres autorités plus anciennes ; son Coran, outre
l’allusion citée antérieurement dans ce livre, dit : « Tu trouveras
certainement que les juifs et les idolâtres sont les ennemis les plus
acharnés des croyants… »
Néanmoins, l’islam (comme le christianisme) ne montra aucune
hostilité envers les juifs, et le Dr Kastein trouva relativement les mots
144
justes pour décrire cela : « l’islam autorisait une liberté économique
absolue et une administration autonome à l’infidèle… L’islam
pratiquait assurément la tolérance envers ceux d’une autre foi…
Jamais le christianisme n’offrit au judaïsme d’aussi belles chances et
opportunités de prospérer ».
Ces « opportunités de prospérer » furent fournies par l’islam pour
les juifs sur le sol européen, en Espagne, comme il est dit
précédemment ; ce fut l’entrée en Occident, rendue possible aux « plus
acharnés » de tous les hommes, grâce à l’islam. Dans le sillage du
conquérant islamique, le gouvernement talmudique (après que le calife
Omar eut pris Jérusalem en 637 et mis le cap vers l’ouest avec ses
armées) déménagea en Espagne !
Les rois wisigoths y avaient déjà développé, envers les juifs se
trouvant parmi eux, des sentiments similaires à ceux exprimés par
Cicéron, Mahomet et d’autres. Un de leurs derniers rois, Flavius
Ervigius (Ervige), au Douzième Concile de Tolède, supplia les évêques« de faire un dernier effort pour extraire cette peste juive à la racine »
(environ 680). Après cela, la période wisigoth prit rapidement fin,
l’envahisseur islamique s’établissant au sud et au centre de l’Espagne
en 712.
Le Dr Kastein nous dit: « Les juifs fournirent des détachements et
des troupes de garnison pour l’Andalousie ». Le professeur Graetz
décrit plus en détails la première rencontre entre les juifs et les
peuples de souche Nord-européenne:
«Les juifs d’Afrique… et leur malchanceux coreligionnaires de la
péninsule firent cause commune avec le conquérant mahométan,
Tariq… Après la bataille de Xérès en juillet 711 et la mort de Rodéric,
le dernier roi wisigoth, les Arabes victorieux avancèrent et furent partout soutenus par les juifs. Dans chaque ville qu’ils conquirent, les
généraux musulmans furent à même de ne laisser qu’une petite
garnison de leurs propres troupes, car ils avaient besoin de chaque
homme pour la sujétion de leur pays ; ils les confièrent donc à la
bonne garde des juifs. De cette façon, les juifs, qui avaient jusqu’alors
été des serfs, devinrent les maîtres des villes de Cordoue, Grenade,
Malaga et beaucoup d’autres. Quand Tariq apparut devant la capitale,
Tolède, il la trouva occupée seulement par une petite garnison… Alors
que les chrétiens étaient à l’église, priant pour le salut de leur pays et
de leur religion, les juifs ouvrirent brusquement les portes aux Arabes
victorieux, les recevant par des acclamations, et ainsi se vengèrent des
nombreux malheurs qui leur étaient arrivés… La capitale fut aussi
confiée à la garde des juifs… Finalement, quand Musa ben Nusayr, le
gouverneur d’Afrique, amena une seconde armée en Espagne et
conquit d’autres villes, il les remit aussi à la garde des juifs… »
Le tableau est identique à celui de tous les événements antérieurs,
historiques ou légendaires, dans lesquels les juifs furent impliqués :
145
un conflit entre deux peuples « étrangers » fut transformé en triomphe
judaïque et en vengeance judaïque.
Les juifs (comme à Babylone et en Egypte) se retournèrent contre
le peuple au sein duquel ils vivaient, et une fois encore « ouvrirent
brusquement les portes» à l’envahisseur étranger. L’envahisseurétranger, à son tour, « livra » aux juifs les villes qu’il avait prises.
En temps de guerre, la capitale et les autres grandes villes, le
pouvoir et le contrôle de celles-ci, sont les fruits de la victoire ; ils
revinrent aux juifs, et non au vainqueur. Les généraux du calife
payèrent aussi peu d’attention aux avertissements du Coran que les
politiciens occidentaux d’aujourd’hui n’en payent à l’enseignement du
Nouveau Testament.
Quant aux « malheurs » desquels les juifs tirèrent vengeance, le
professeur Graetz précise que le plus cruel de ceux-ci était la
dénégation du droit de posséder des esclaves : « le plus oppressif fut la
restriction concernant la possession d’esclaves ; désormais, les juifs ne
devaient ni acheter d’esclaves chrétiens ni en accepter en tant que
cadeaux » !
Si les conquérants arabes comptaient sur la gratitude de ceux à
qui ils avaient « confié la capitale » et les grandes villes, ils se
méprenaient. Après la conquête, Juda Halevi de Cordoue chantait :
« .. comment réaliser mes voeux sacrés, mériter ma consécration,
Alors que Sion demeure l’esclave de Rome, et moi un laquais des
Arabes ?
Tout le trésor espagnol, les biens ou la richesse espagnols sont pour
moi autant d’immondices,
Quand je chéris comme l’or le plus pur la poussière où autrefois se
tenait notre Temple ! »
Cet esprit inquiéta les conseillers du calife, comme il avait inquiété
les rois wisigoths, Mahomet et les diplomates romains. Abou Ishak
d’Elvira parla au calife de Cordoue en des termes qui encore rappellent
ceux de Cicéron:
«Les juifs… sont devenus de grands seigneurs, et leur orgueil et leur
arrogance ne connaissent aucune limite… Ne prenez pas de tels
hommes pour ministres… car la terre entière proteste contre eux ;
sous peu elle tremblera et nous périrons tous… Je suis allé à
Grenade et j’ai vu que les juifs y occupent des postes dirigeants. Ils se
sont partagé la capitale et les provinces. Partout, ces maudits sont à
la tête de l’administration. Ils collectent les impôts, font bonne chère,
sont somptueusement vêtus, pendant que vous, Ô Musulmans, vous
portez des haillons. Tous les secrets d’État leur sont connus ; c’est
pourtant folie que de faire confiance à ces traîtres!»
146
Néanmoins, le calife continua à choisir ses ministres parmi les
candidats désignés par le gouvernement talmudique de Cordoue. La
période espagnole montre, peut-être plus clairement qu’aucune autre,
que la description juive de l’Histoire pourrait bien être plus proche de
la vérité historique que le récit rapporté par les gentils ; car
assurément, la conquête de l’Espagne se révéla être judaïque plutôt
que maure. La domination maure officielle continua pendant 800 ans
età la fin, se conformant à la tradition, les juifs aidèrent les Espagnolsà chasser les Maures.
Néanmoins, le sentiment général envers eux était trop
profondément méfiant pour être apaisé. Ce soupçon populaire était
particulièrement dirigé contre les conversos, ou marranes. On ne
croyait pas à l’authenticité de leur conversion, et en cela les Espagnols
avaient raison, car le Dr Kastein dit qu’entre les juifs et les marranes« une atmosphère secrète de conspiration » régnait ; manifestement, on
faisait usage de la dérogation talmudique concernant la conversion
feinte.
En dépit de ce sentiment populaire, les rois espagnols, pendant la
reconquête progressive, prirent habituellement des juifs ou des
marranes comme ministres des finances, et nommèrent un certain
Isaac Abravanel administrateur des finances de l’État, avec pour
instruction de lever des fonds pour la reconquête de Grenade. Les
sages, à cette époque, appliquaient consciencieusement l’important
principe de la Loi concernant le fait de « prêter à toutes les nations et
[de] n’emprunter à aucune », car le Dr Kastein rapporte qu’ils
apportèrent une « aide financière » au Nord chrétien dans son dernier
assaut contre le Sud mahometan.
Après la reconquête, le sentiment de rancoeur accumulé envers les
juifs, né de 800 ans d’occupation maure et de participation à celle-ci,éclata ; en 1492, les juifs furent chassés d’Espagne et en 1496, du
Portugal.
Pour cette raison, les historiens sionistes d’aujourd’hui montrent
une haine remarquable envers l’Espagne et une croyance ferme en une
vengeance jéhovienne non encore accomplie. Le renversement de la
monarchie espagnole presque cinq siècles plus tard, et la guerre civile
des années 1930, sont parfois décrits comme des acomptes
provisionnels de ce jugement. Cette croyance fut reflétée dans les
termes impérieux utilisés par un important sioniste – le juge Brandeis
de la Cour suprême des États-Unis - devant le rabbin Stephen Wise,
en 1933: «Que l’Allemagne partage le sort de l’Espagne!». Le
traitement accordé à l’Espagne dans les décennies qui suivirent, en
particulier sa longue exclusion des Nations unies, doit être considéré
sous cette lumière.
147
À ce stade, mille cinq cents ans d’ère chrétienne avaient passé, et
les événements s’étaient conformés au modèle de l’ère pré-chrétienne
tel qu’établi dans les parties historiques de l’Ancien Testament, ainsi
qu’aux exigences de la Loi judaïque. Les juifs, dans leur impact sur les
autres peuples, avaient continué, sous la direction talmudique, à agir
en force destrutrice…
«Captifs » et « persécutés » où qu’ils aillent (sous leur propre Loi,
et non par la faute des peuples parmi lesquels ils séjournaient), leur
rôle fut toujours celui que la Loi leur ordonnait : « terrasser et détruire». Ils furent bel et bien utilisés par leurs dirigeants pour« semer le désordre » parmi les autres, tel que le dit le Coran, et par ces
désordres ainsi semés, leurs dirigeants atteignirent le pouvoir civil,
assouvirent leurs vengeances, soutinrent les envahisseurs et
financèrent les contre-coups.
Durant tout ce temps, cela fut le commandement de leurs maîtres
talmudiques, et constamment, des juifs s’élevèrent pour protester
contre cela ; mais la Loi était trop forte pour eux. Il n’y avait aucune
joie ni aucun épanouissement pour les juifs dans cette mission, mais
ils ne pouvaient y échapper.
À la fin de cette première rencontre avec l’Occident, huit siècles
plus tard, la terre les « vomit ».
Ce moment, si décisif pour notre génération actuelle, est celui
auquel un des chapitres précédents fait référence. N’eût été le secret
qui était conservé au fin fond de la Russie, cela aurait bien pu être la
fin de la force catalytique.
L’expérience de cette expulsion fut très dure pour le groupe de
juifs qui la subit, et eux-mêmes et leurs descendants donnèrent de
nombreux signes selon lesquels ils en acceptaient la déduction et
trouveraient en leur temps un moyen de rester juif tout en
s’impliquant dans l’humanité. Cela aurait signifié la fin de l’idée
destructrice et de la secte qui la nourrissait.
Au lieu de cela, l’idée destructrice survécut et fut projetée dans les
affaires du monde par le biais d’un nouveau groupe de gens qui
n’avaient physiquement aucune origine venant des Hébreux, ou des
« enfants d’Israël », ou de la tribu de Juda. Ils utilisèrent le nom « juif »
simplement comme un signe d’allégeance à un programme politique.
Le stade que nous atteignons maintenant, dans le parcours de l’idée
destructrice tout au long des siècles, demande une description plus
détaillée de ces gens (mentionnés dans le chapitre Le Gouvernement
Mobile).
Même au début de la période des 800 ans en Espagne (de 711 à
1492), les juifs de là-bas (la plus grande communauté de juifs)
n’étaient plus judaïtes ou judéens ; ils ne pouvaient même pas
148
prétendre être de la pure lignée de Juda, ou d’ascendance
palestinienne. Le professeur Graetz dit d’eux : « La première colonie de
juifs dans la belle Hespérie est enfouie dans une sombre obscurité », et
il ajoute que les juifs de là-bas « désiraient se réclamer de la haute
Antiquité » pour leur ascendance, si bien qu’ils affirmaient simplement« qu’ils avaient été transportés là après la destruction du Temple par
Nabuchodonosor ».
Au cours des nombreux siècles, les processus naturels et humains
avaient imposé un métissage. L’idée d’un peuple élu pour gouverner le
monde par-dessus les corps des païens déchus séduisait les tribus
primitives dans de nombreux endroits ; l’Arabe déjà circoncis pouvait
devenir juif et à peine remarquer un changement ; les rabbins des
déserts et des villes d’Afrique du Nord étaient éloignés du « centre », et
étaient heureux d’étendre leurs congrégations. Quand les empereurs
romains commencèrent à persécuter les « religions païennes », le
judaïsme ne subit jamais de prohibition générale, si bien que de
nombreux adorateurs d’Isis, de Baal et d’Adonis, s’ils ne devinrent pas
chrétiens, entrèrent à la synagogue. La sévère loi de ségrégation tribale
ne pouvait à cette époque être imposée dans des lieux éloignés de
Babylone.
Ainsi, les juifs qui s’introduisirent en Espagne avec les Maures
étaient-ils, racialement parlant, une foule déjà métissée. Durant les
800 ans passés en Espagne, l’enseignement raciste fut imposé plus
strictement, le « gouvernement » ayant été transféré en Espagne, et de
cette façon, le juif « séfarade » prit forme en tant que type national
distinct. Puis, lors de l’expulsion d’Espagne, le gouvernement - comme
il a été dit précédemment - fut soudain transplanté en Pologne. À ce
moment, qu’advint-il de ces juifs séfarades, qui seuls avaient pu
conserver quelque faible trace de la descendance originelle judaïte ou
judéenne ?
L’Encyclopaedia Juive est explicite: «Les séfarades sont les
descendants des juifs qui furent expulsés d’Espagne et du Portugal et
qui s’installèrent dans le sud de la France, l’Italie, l’Afrique du Nord,
l’Asie Mineure, la Hollande, l’Angleterre, l’Amérique du Nord et du Sud,
l’Allemagne, le Danemark, l’Autriche et la Hongrie ». La Pologne n’est
pas mentionnée ; le gouvernement talmudique y alla, mais la majorité
de ces juifs séfarades se répartit en Europe de l’Ouest ; ils se
déplacèrent vers l’ouest, non vers l’est. Le « gouvernement » fut
soudainement séparé du peuple, et la population commença à se
dissoudre.
L’Encyclopaedia Juive nous dit, à propos de ces séfarades qui se
dispersèrent ainsi:
«Parmi ces migrants, se trouvaient de nombreux descendants ou
chefs de familles aisées qui, comme les marranes, avaient occupé des
149
positions importantes dans les pays qu’ils avaient quittés… Ils se
considéraient comme une classe supérieure, la noblesse de la
communauté juive, et pendant longtemps leurs coreligionnaires,
qu’ils regardaient avec mépris, les considérèrent comme tel… Les
séfarades ne s’impliquaient jamais dans des activités de
marchandage ou dans l’usure, et ils ne se mêlaient pas aux classes
inférieures. Même si les séfarades avaient des relations paisibles avec
les autres juifs, ils se mariaient rarement avec eux… Au cours de
l’époque moderne, les séfarades ont perdu l’autorité qu’ils avaient
exercée pendant plusieurs siècles sur les autres juifs ».
Ainsi, les séfarades n’allèrent jamais en Pologne, ni ne se mêlèrent
aux autres juifs quand ils quittèrent la péninsule ibérique et se
répandirent en Europe de l’Ouest. Ils demeurèrent distants et isolés,« regardaient avec mépris » les autres qui se déclaraient juifs, et
perdirent leur autorité. (Les ouvrages de référence des judaïstes
donnent également des estimations curieuses de la diminution de leur
proportion dans la communauté juive, d’une large minorité à une
petite minorité ; ces estimations semblent dépasser l’explication
biologique, et ne sont probablement pas fiables).
Ainsi, lors de ce retrait du « centre », l’ensemble du peuple au nom
duquel il avait revendiqué l’autorité pendant deux mille ans changea
brusquement de nature, comme par magie.
Les juifs jusqu’alors connus du monde, qui venaient d’émerger de
leur première collusion entre leur Loi et les peuples de l’Occident, et
qui étaient dans une humeur propre à la réflexion, commencèrent
soudain à déchoir au sein de la communauté juive et à diminuer en
nombre!
Le gouvernement talmudique se mit à préparer sa seconde
rencontre avec l’Occident à partir d’un nouveau siège planté parmi un
peuple asiatique, les Khazars, converti au culte de Jéhovah de
nombreux siècles auparavant. La secte dirigeante allait dès lors opérer
par l’entremise de cet autre groupe de gens ; c’était un peuple sauvage,
qui n’avait pas connu l’expérience édifiante d’Espagne.
En 1951, un éditeur new-yorkais qui envisageait de publier un
des livres du présent auteur, en fut fortement dissuadé par le directeur
d’un bureau politique juif, qui lui dit : « M. Reed a inventé les
Khazars».
Cependant, les autorités judaïstes s’accordent sur leur existence et
conversion, et les atlas historiques montrent le développement du
royaume khazar, qui à son apogée s’étendait de la mer Noire à la mer
Caspienne (environ 600 ap. J.-C.). Ils sont décrits comme un peuple
tartare ou turco-mongol, et l’Encyclopaedia Juive dit que leur chagan,
ou chef, « avec ses grands personnages et une grande partie de son
150
peuple païen, embrassa le judaïsme, probablement en 679 ap. J.-C.
environ ».
Le fait est attesté par la correspondance entre Hasdai ibn
Shapnet, ministre des Affaires étrangères d’Abdel Rahman, sultan de
Cordoue, et le roi Joseph des Khazars, échangée en 960 ap. J.-C.
environ. L’Encyclopaedia Juive dit que les érudits judaïstes n’ont aucun
doute quant à l’authenticité de cette correspondance, dans laquelle le
mot ashkénaze apparaît pour la première fois pour dénoter ce groupe - hautement distinctif et jusqu’alors inconnu - de « juifs de l’Est », et pour indiquer une connotation slave.
Cette communauté d’ashkénazes turco-mongols, donc, était
distincte sur tous les points - hormis celui de la doctrine - des juifs
jusqu’alors connus du monde occidental, les séfarades.
Dans les siècles qui suivirent, l’emprise du gouvernement
talmudique sur les communautés dispersées à l’Ouest se desserra ;
mais il gouverna cette nouvelle communauté compacte de l’Est d’une
main de fer.
Le juif de physionomie sémitique devint de plus en plus rare
(aujourd’hui, le visage typique du juif a des traits mongoloïdes, tout
naturellement).
Nul gentil ne saura jamais pourquoi cette conversion de masse
d’une population nombreuse de « païens » au judaïsme talmudique fut
permise, il y a mille trois cents ans de cela. Était-ce le hasard, ou les
sages étaient-ils capables d’envisager toutes les éventualités
possibles? En tous les cas, une fois que les séfarades furent dispersés
et que l’idée destructrice eut rencontré, en Espagne, son échec le plus
cuisant, cette force de réserve se tint à disposition, et pour les besoins
de cette mission destructrice, elle était le meilleur matériau possible.
Longtemps avant leur conversion au judaïsme, les Khazars furent
hostiles à l’immigrant russe venu du Nord qui finit par les conquérir,
établit la monarchie russe et accepta le christianisme.
Quand les Khazars se convertirent, le Talmud était achevé, et
après l’effondrement de leur royaume (en 1000 ap. J.-C. environ), ils
restèrent les sujets politiques du gouvernement talmudique - leur
totale résistance envers la Russie étant gouvernée par la Loi
talmudique anti-chrétienne. Ensuite, ils émigrèrent en Russie,
particulièrement à Kiev (la « ville sainte » traditionnelle du
christianisme russe), en Ukraine, en Pologne et en Lituanie.
Bien qu’ils n’eûrent aucun sang judaïte, ils devinrent sous cette
direction talmudique la typique nation-dans-la-nation en Russie. Les
lieux où ils se rassemblaient, sous la direction talmudique, devinrent
les centres de cette révolution anti-russe qui devait devenir « la
151
révolution mondiale » ; dans ces lieux, par ces gens, de nouveaux
instruments de destruction furent forgés, en particulier pour la
destruction du christianisme et de l’Occident.
Ce peuple sauvage des recoins les plus profonds de l’Asie vivait
selon le Talmud comme n’importe quel juif de Babylone ou de
Cordoue, et pendant des siècles, il « observa la Loi » afin de pouvoir
« revenir » sur une « Terre promise » - dont leurs ancêtres n’avaient
sans doute jamais entendu parler - pour y gouverner le monde. Au XXe
siècle, alors que les politiciens d’Occident étaient tout en émoi du fait
de ce projet de retour, aucun d’entre eux n’avait une seule fois
entendu parler des Khazars. Seuls les Arabes, dont les vies et les
terres étaient directement en jeu, avaient entendu parler d’eux, et
tentèrent en vain d’informer la Conférence sur la Paix en 1919, et les
Nations unies en 1947.
Après l’an 1500, ainsi, les juifs se séparèrent en deux groupes
distincts : les communautés dispersées à l’Ouest, qui étaient d’origine
séfarade, et cette population étroitement regroupée de Slaves « juifs »
talmudiques à l’Est. Le temps devait montrer si le centre talmudique
serait à même de faire des ashkénazes une force destructrice aussi
puissante dans le futur que la force précédente ne l’avait été dans le
passé, et s’il pourrait maintenir son emprise sur les communautés de
l’Ouest, avec leur tradition différente et leur mémoire de l’expulsion
ibérique.
En l’an 1500 environ, donc, le gouvernement talmudique
déménagea d’Espagne en Pologne, s’établissant parmi un groupe de
« juifs » jusque-là inconnus à l’Ouest et relâchant son emprise sur les
juifs séfarades, qui commencèrent à diminuer en nombre et à se
désintégrer en tant que force cohésive (selon les sages judaïques).
Seulement 450 ans séparent cet événement et ce stade dans l’histoire
de l’époque actuelle, où l’on a pu constater les conséquences du retrait
des talmudistes en Pologne, conséquences qui ont répondu aux deux
questions soulevées dans le paragraphe précédent.
Ces 450 ans virent la cessation de l’existence du « centre » talmudique visible (selon les termes du Dr Kastein), et simultanément,
l’entrée en Europe de l’idée destructrice sous une nouvelle forme, qui
portait le nom de « révolution ».
Ces 450 ans virent trois passer trois de ces « révolutions » (en
comptant seulement les principales). Chacune fut plus destructrice
que la précédente. Chacune fut reconnaissable en tant qu’héritière de
la précédente par ses caractéristiques principales, ces dernières étant,
une fois encore, les caractéristiques principales de la Loi judaïque telle
que rédigée dans la Torah-Talmud. L’assaut le plus important dans
chaque cas porta sur le gouvernement légitime, la nationalité et le
152
christianisme. Sous la Loi judaïque, le seul gouvernement légitime est
celui de Jéhovah, et la seule nation légitime est celle du peuple élu de
Jéhovah ; sous le supplément talmudique de cette Loi, le christianisme
est spécifiquement le chef de ces « autres dieux », auprès desquels il
est interdit aux élus de « se prostituer » ; et la « destruction », comme
on l’a montré, est un principe suprême de cette Loi.
Quand ces révolutions commencèrent, elles étaient supposées être
dirigées contre les « rois et les prêtres », en tant que figures
symboliques d’oppression. Maintenant que le pouvoir des rois et des
prêtres n’existe plus mais que la révolution est établie en permanence,
on peut voir que ces prétextes étaient faux, et destinés à tromper « la
multitude ». L’attaque portait sur la nationalité (l’assassinat du roi en étant dans chaque cas le symbole) et la religion (la destruction deséglises en étant l’acte symbolique).
C’étaient des marques reconnaissables de paternité. La Torah-
Talmud est la seule source originale que les recherches aient pu
découvrir, concernant de telles idées. « Il livrera leurs rois entre tes
mains, et tu détruiras leur nom… Tu détruiras entièrement tous les
lieux où les nations que tu posséderas ont servi leurs dieux ». Au
moment même où le gouvernement talmudique disparut de la vue,
après s’être installé parmi un peuple d’Asiatiques barbares, cette
doctrine de destruction pénétra en Europe de l’Ouest et entama sa
marche dévastatrice.
Ces trois révolutions, donc, tout comme les événements
historiques de l’ère pré-chrétienne dépeints dans l’Ancien Testament et
ceux s’étendant de l’ère chrétienne à l’expulsion d’Espagne, furent
aussi en conformité avec la Loi judaïque, qu’elles accomplirent. Toutes
les trois portent la marque commune du triomphe judaïque comme
conséquence. Furent-elles à l’origine fomentées, organisées et dirigées
par les talmudistes?
À cet égard, il y a une grande différence entre les deux premières
et la dernière.
On n’a pu découvrir l’incitation et le contrôle talmudiques des
révolutions anglaise et française - en tout cas, pas en ce qui concerne
les recherches du présent auteur. Dans les trois cas, les résultats portèrent les signes familiers du triomphe judaïque (le « retour » des
juifs en Angleterre ; l’émancipation des juifs en France), même si au
début des deux révolutions, la question juive n’avait pas été présente
dans l’opinion publique en tant qu’intérêt en jeu. Pour autant que le
chercheur puisse le confirmer à notre époque, la projection de « la
question juive » au sein même de ces enjeux, et son accession à une
place principale parmi ces derniers, s’accomplit pendant le
153
déroulement des révolutions, et dans les faits, les sages judaïques qui
accomplirent cela n’amenèrent pas ces révolutions.
Le troisième cas, celui de la révolution russe, est entièrement
différent. Elle se termina par le plus grand triomphe et la plus grande
vengeance judaïques jamais attestés - que ce soit dans l’histoire de
l’Ancien Testament ou dans l’histoire postérieure - et fut organisée,
dirigée et contrôlée par les juifs qui avaient grandi dans les régions
contrôlées par le Talmud. Ceci est un fait de notre époque actuelle,
démontrable et indéniable, et c’est le fait le plus significatif de toute
l’histoire de Sion, illuminant le passé entier et donnant la clé de
l’avenir entier.
Car notre siècle, qui produisit cet événement, a aussi vu le mot« révolution » prendre un nouveau sens, ou plus exactement, prendre
son vrai sens : la destruction sans fin jusqu’à l’accomplissement de la
Loi. Quand le mot « révolution » devint pour la première fois courant en
Occident, on lui donna une définition limitée : un soulèvement violent
dans un lieu défini, causé par des conditions spécifiques à ce lieu, à
un certain moment. L’oppression insoutenable produisait une réaction
explosive, plutôt à la manière d’une bouilloire qui fait exploser son
couvercle : c’était la conception populaire, instillée au sein de « la
multitude » par les sages qui en savaient long.
La révolution russe montra que la révolution avait été organisée
comme quelque chose de permanent: une force destructrice en
permanence, organisée en permanence, avec un siège et un personnel permanents, et des objectifs mondiaux.
Ainsi, cela n’avait rien à voir avec des conditions ici ou là, ou de
temps à autre, ou une oppression locale. Elle promouvait la
destruction en tant que but en soi, ou en tant que moyen de retirer du
monde tout gouvernement légitime et de mettre à sa place un autre
gouvernement, d’autres gouvernants. De qui d’autre pouvait-il s’agir
que les talmudistes eux-mêmes, étant donné la nature talmudique de
la révolution russe et les objectifs visiblement talmudiques de « la
révolution mondiale » ?
Ce qui était visé était manifestement l’apogée ultime de la Loi,
dans sa forme littérale : « Tu régneras sur chaque nation, mais elles ne
régneront pas sur toi… L’Éternel ton Dieu t’élèvera au-dessus de
toutes les nations de la terre ».
Sans ce motif, les trois révolutions n’auraient jamais pris le cours
qu’elles prirent ; le cours qu’elles prirent préfigure la forme que
prendra l’avenir. Elle représentent des étapes et des phases vers
l’accomplissement de La Loi, et, une fois encore, ceux qui en leur
temps semblaient être des hommes grands ou puissants par euxmêmes,
comme le roi Cyrus et le mystérieux roi Assuérus, ne
154
ressemblent aujourd’hui qu’à des marionnettes dans le grand drame
de l’histoire judaïque tandis qu’il s’avance vers son final miraculeux à
Jérusalem.
Cromwell fut une autre de ces marionnettes. Pour l’écolier anglais
moyen, on ne se le rappelle que comme l’homme qui décapita un roi et
qui ramena les juifs en Angleterre. Ajoutez à cela son massacre tant
vanté des prêtres à Drogheda (un événement qui n’a pas son pareil
dans l’histoire britannique), et que reste-t-il d’autre que l’image
typique de la marionnette de l’histoire sioniste, uniquement créée pour
aider à accomplir la Loi?
Cromwell fut l’un des premiers parmi les nombreux autres qui,
depuis son époque, se font appeler les chrétiens du Vieux Testament,
dont la rhétorique masque la réalité de l’anti-christianisme, puisque
d’autorité, on ne peut servir à la fois Dieu et Mammon. Il interdit la
célébration du Jour de Noël, brûla des églises et assassina des prieurs,
et pendant un temps fut candidat pour être le Messie juif!
Il était au pouvoir au temps où Sabbataï Tsevi jetait les
populations juives dans un état frénétique d’anticipation sioniste et
faisait trembler les fondations du gouvernement talmudique. En fait,
l’inquiétude des talmudistes concernant Sabbataï Tsevi suscita peutêtre
l’idée qu’ils devaient utiliser Cromwell pour le détruire. En tous les
cas, des émissaires juifs furent envoyés en urgence d’Amsterdam
jusqu’en Angleterre pour découvrir s’il était possible que Cromwell fût
de descendance judaïque! Si leurs recherches avaient produit des
résultats positifs, Cromwell aurait bien pu être proclamé Messie, car il
avait une aptitude des plus séduisantes pour les sages : son zèle à la
« destruction totale ». (Si jamais un Messie devait être proclamé, le
choix pourrait se révéler surprenant ; quand j’étais à Prague en 1939,
un rabbin y prêchait qu’Hitler était le Messie juif, si bien qu’une
connaissance juive inquiète me demanda ce que je pensais de cela.)
L’arbre généalogique de Cromwell ne révélait aucune ascendance
davidique, auquel cas il aurait probablement été heureux de remplir le
rôle. Ses partisans de la Bible et de l’épée prétendaient par leurs
actions sanguinaires accomplir la prophétie, ainsi que, par le retour
des juifs en Angleterre, les étapes prescrites pour préparer le
Millénium. Pour cette raison, ils proposèrent même que le Conseil
d’État de Cromwell suive le modèle de l’ancien Sanhédrin et soit
composé de soixante-dix membres ! (Cromwell lui-même méprisait
quelque peu ces « millénaristes », mais en tant que « politicien
pragmatique », du genre de ceux qui sont familiers à notre époque, il
était heureux de discourir sur la « liberté religieuse » et
l’accomplissement de la prophétie, tout en pourchassant les prêtres et
les pasteurs).
155
Pour sa part, le véritable but de Cromwell était de s’assurer le
soutien financier des riches juifs d’Amsterdam (l’histoire entière de
l’Occident semble avoir été créée sous ce principe de la Loi judaïque
qui commande de prêter à toutes les nations et de n’emprunter à
aucune). M. John Buchan dit des juifs d’Amsterdam qu’ «ils
contrôlaient le commerce espagnol, portugais et la plupart du
commerce du Levant… Ils contrôlaient la circulation des lingots ; ils
l’aidèrent dans les difficiles finances de son gouvernement ». Le rabbin
Manasseh ben Israël d’Amsterdam (qui avait prédit la venue du Messie
et le retour des juifs en Palestine) vint à Londres, et l’affaire fut
arrangée
La requête de Manasseh ben Israël auprès de Cromwell rappelle le
genre d’argument, officiellement respectueux et implicitement
menaçant, qui fut utilisé à notre époque par le Dr Chaim Weizmann
dans ses relations avec les Premiers ministres britanniques et les
présidents américains ; il demanda d’un trait « la réadmission » des
juifs en Angleterre, fit ensuite une allusion obscure au châtiment
jéhovien attendant ceux qui résistaient à de telles demandes, puis
décrivit les récompenses qui suivraient l’obéissance. L’image ressemble
beaucoup à celle d’un sioniste new-yorkais informant un candidat
présidentiel américain de notre époque qu’il ne peut espérer le « vote
de l’État de New York » que s’il s’engage à soutenir l’État sioniste dans
la paix comme dans la guerre, par l’argent et les armes.
Ce qu’on demandait à Cromwell était en fait un acte de
soumission publique à la Loi judaïque, et non « la réadmission » des
juifs, puisqu’ils n’avaient jamais quitté l’Angleterre ! Ils avaient été
expulsés sur le papier mais étaient restés sur place, et cette situation
requérait une légalisation officielle. L’opposition publique empêcha
Cromwell de faire cela (bien que selon une autorité judaïque - M.
Margoliouth - on lui offrît £ 500 000 pour vendre aux juifs le plus
important monument chrétien d’Angleterre, la Cathédrale de saint
Paul, avec la Bibliothèque Bodleian en plus !)
Ensuite, le court interrègne de Cromwell prit fin (néanmoins,
l’esprit populaire insiste pour se le remémorer comme l’homme qui
réadmit les juifs !), et au cours de cette première tentative en Occident,
l’idée destructrice gagna peu de terrain. L’Angleterre fut capable de
digérer sa révolution comme si rien de vraiment important n’était
arrivé et de continuer son chemin, et si elle n’était point revigorée, en
tous les cas elle ne s’en portait guère plus mal. Le gouvernement
légitime fut restauré immédiatement, et la religion ne fut en tous les
cas pas plus endommagée par cette tentative étrangère que par
l’inertie nationale qui commençait à l’affaiblir à cette époque.
156
Néanmoins, ce nouveau phénomène de « révolution » était entré en
Europe, et 150 ans après l’expulsion d’Espagne, « la question juive »
domina l’événement.
La conséquence de l’interrègne de Cromwell mérite un bref
commentaire à cause de la manière dont le roi restauré fut utilisé pour
l’objectif juif, comme si rien n’était arrivé. À la mort de Cromwell, les
juifs transférèrent leur aide financière à Charles II qui, peu après sa
restauration, fit les amendements nécessaires, légalisant officiellement
la position des juifs en Angleterre. Ils ne servirent pas le moins du
monde sa dynastie, car les juifs d’Amsterdam financèrent ensuite
l’expédition de Guillaume d’Orange contre son frère et successeur,
Jacques II, qui fut détrôné et s’enfuit en France, la dynastie Stuart
prenant alors virtuellement fin. Ainsi, la réponse à la question « Qui a
gagné? », d’entre Cromwell et les Stuarts, semble avoir été : les juifs.
Cent-cinquante ans plus tard, la révolution frappa de nouveau, en
France cette fois. Cela avait tout l’air d’une révolution distincte,
différente à l’époque, mais était-ce vraiment le cas ? Elle portait les
mêmes signes distinctifs que la révolution anglaise plus tôt (et la
révolution russe plus tard) : la nationalité et la religion furent
attaquées sous le prétexte de réfréner la tyrannie des « rois et des
prêtres » et quand cela fut fait, un despotisme beaucoup plus dur fut
mis en place.
À cette époque, après la partition de la Pologne, le gouvernement
talmudique avait tout bonnement « cessé d’exister » (selon les mots du
Dr Kastein), mais manifestement, il opérait dans la dissimulation ; son
activité n’aurait pu prendre fin de manière aussi soudaine, après plus
de 2500 ans. À cause de ce retrait dans l’obscurité, le chercheur
d’aujourd’hui ne peut retracer quel rôle il joua, s’il en joua aucun,
dans l’incitation et l’organisation de la Révolution française par le biais
de ses adeptes en France. Cependant, la révolution russe, 120 ans
plus tard, donna la preuve d’un contrôle talmudique-juif direct, dans
une proportion jamais suspectée auparavant, si bien que cette
influence, concernant les étapes préparatoires de la Révolution
française, a peut-être été plus importante que l’Histoire ne le révèle de
nos jours.
Ce qui est certain, c’est que la Révolution française, alors qu’elle
était en train de se tramer, était supposée être pour « les droits de
l’homme » (ce qui, on le suppose, signifiait tous les hommes, de
manière égale), mais quand elle commença, « la question juive » se
manifesta immédiatement, comme par magie. L’un des premiers actes
de la révolution (1791) fut l’émancipation totale des juifs (tout comme
la loi contre « l’anti-sémitisme » fut l’un des premiers actes de la
révolution russe).
157
Par conséquent, l’issue de la Révolution française,
rétrospectivement, prend l’apparence - commune à son prédécesseur
anglais et à tant d’événements violents de l’Histoire - d’un triomphe
juif ; si cela ne fut pas le cas en réalité, alors « l’Histoire » l’a rendu tel.
Les populations concernées s’attendaient sans doute à quelque chose
d’assez différent à son début (et à cet égard, elles ressemblent aux
populations qui plus tard s’engagèrent dans les deux guerres du XXe
siècle).
L’émancipation des juifs fut le résultat durable d’une révolution
qui n’accomplit pas grand-chose d’autre de permanent, et qui laissa la
France dans un état d’apathie spirituelle dont elle ne s’est jamais
véritablement remise. L’histoire de France depuis la Révolution est
celle d’un long interrègne, durant lequel elle expérimenta presque
toutes les formes de gouvernement connues de l’homme, mais n’a
jusqu’à maintenant toujours pas retrouvé le bonheur ou la stabilité.
De la chute de Babylone à la Révolution française, les dirigeants
juifs talmudiques ont toujours agi comme une force destructrice parmi
les peuples « parmi lesquels je t’ai conduit ». C’était inévitable, étant
donné la doctrine à laquelle ils adhéraient, et le fait que cette religionétait aussi la Loi gouvernant chaque acte de leur vie quotidienne. Sous
la Loi judaïque, ils ne pouvaient agir différemment, et étaient
véritablement condamnés à rester « les destructeurs à jamais » : « Vois,
je t’ai en ce jour placé au-dessus des nations et au-dessus des
royaumes, pour les chasser, et les terrasser, et les détruire. »
L’histoire des juifs, sous ce contrôle, fut la même à Babylone, en
Perse, en Égypte, en Grèce, à Rome et en Espagne, et n’aurait pu être
différente, étant donné la Loi judaïque unique.
Néanmoins, ce ne sont pas tous « les juifs » qui écrivirent cette
histoire, et cette histoire n’est pas non plus celle de tous « les juifs » ;
omettre cette restriction serait comme de condamner « les Allemands »
pour le national-socialisme ou « les Russes » pour un communisme
essentiellement étranger.
La résistance à la Loi de destruction fut continuelle dans la
communauté juive, comme ce récit l’a montré. À toutes les époques et
en tous lieux, les juifs ont émis des protestations amères contre cette
destinée de destruction qui leur était imposée, bien plus que les gentils
ne l’ont fait contre cette menace de destruction, qui était dirigée contre
eux.
Le terme « les juifs », où qu’il soit utilisé dans cette discussion,
doit toujours être lu en ayant à l’esprit cette restriction.
Ainsi, dans les trois cents ans qui suivirent l’expulsion d’Espagne,
« la question juive » vint deux fois au premier plan durant de violentes
guerres civiles : les révolutions anglaise et française, qui semblaient, à
158
leur début, avoir été causées par la rupture d’intérêts nationaux (ce
récit en viendra par la suite au sujet ô combien significatif de la
révolution russe, et du rôle joué par les juifs dans celle-ci).
Les retombées de la Révolution française apportèrent un homme
qui tenta aussi de régler la controverse de Sion. L’Histoire rapporte des
tentatives de résoudre « la question juive » par presque toutes les
méthodes imaginables, depuis la force et la suppression jusqu’à
l’apaisement, au compromis et à la capitulation. Elles échouèrent
toutes, laissant cette question comme une épine dans le pied des
gentils (et aussi des juifs, qui étaient en quelque sorte dans la
condition d’un peuple envoyé parcourir le monde avec un gros caillou
dans la chaussure).
La méthode qu’il choisit fut la plus simple qu’on pût concevoir, et
c’est peut-être pour cette raison que même aujourd’hui, les partisans
de Sion l’évoquent avec consternation ; cet arriviste fut presque trop
intelligent pour eux!
Il échoua, apparemment parce que cette question ne peut être
résolue par aucun homme ; seulement par Dieu, quand bon lui
semblera.
Cet homme était Napoléon, et il serait utile d’examiner sa tentative
avant de poursuivre l’étude de la révolution qui le lança. Chap 18
Chap 16
Accueil
Chapitres
Index
Liens
Plus |