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Chapitre 45
L’âme juive
Les cinquante premières années du « siècle juif » ont eu leur
conséquence naturelle sur l’âme juive, qui connaît à nouveau une
violente instabilité. Elles ont transformé en chauvinistes fanatiques de
nombreux juifs qui, cent-cinquante ans auparavant, semblaient
poursuivre leur intégration au sein de l’humanité. Ils se retrouvent à
nouveau en captivité (les « captivités » répétées des juifs ont toujours
été le fait des sages - ou aînés - et de leur doctrine de l’exclusion, non
l’oeuvre de despote étrangers). Au cours de la captivité sioniste, et sous
la pression des sages, ils sont devenus la force la plus explosive que
l’Histoire ait connue. L’histoire de ce siècle, de ses guerres et
révolutions et du dénouement à venir, est celle du chauvinisme
talmudique, qui prend racine dans le Deutéronome.
Le mot même, chauvinisme, décrit une émotion excessive ; Nicolas
Chauvin était ce soldat napoléonien dont la ferveur grandiloquente et
débridée envers son Empereur jeta le discrédit sur le patriotisme
même en des temps d’ardeur nationaliste. Néanmoins, le terme est
inadéquat pour dépeindre l’effet du sionisme talmudique sur l’âme
juive ; aucun mot autre que « talmudisme » n’existe, pour décrire cette
frénésie unique et sans limite.
En 1933, M. Bernard J. Brown écrivit : « Être consciemment juif
représente la forme inférieure du chauvinisme, puisqu’il s’agit du seul
chauvinisme qui soit basé sur de faux principes ». Ces principes sont
ceux du Talmud et de la Torah ; à savoir, Dieu promit à une certaine
tribu la suprématie dans ce monde sur toutes les autres nations
asservies et l’héritage exclusif de l’autre monde, en échange de la
stricte observance d’une Loi basée sur les sacrifices sanglants et la
destruction ou l’asservissement des races plus viles ne possédant pas
cette Loi. Que le chauvinisme talmudique ou le chauvinisme sioniste
(je pense que chacun de ces termes est plus juste que le « chauvinisme
juif » de M. Brown) représente ou non « la forme inférieure » du
chauvinisme, ces cinquante dernières années ont démontré qu’il s’agit
de la forme la plus violente qu’ait connu l’homme à ce jour.
Ses conséquences sur l’âme juive se reflètent dans le changement
de ton de la littérature juive actuelle. Avant de présenter des exemples
éclairant ce phénomène, on peut fournir une brève illustration de ses
conséquences d’une génération à l’autre en citant le cas de deux juifs,
père et fils.
M. Henry Morgenthau père était un juif américain
renommé devenu ambassadeur. Il était le produit de l’émancipation
juive qui avait eu lieu au cours du siècle dernier ; il incarnait ce que
602
les juifs d’aujourd’hui auraient pu être, s’il n’y avait pas eu le
chauvinisme talmudique. Il déclara :
« Le sionisme représente le mensonge le plus énorme de toute
l’histoire juive. J’affirme qu’il est fondamentalement erroné, et que
ses idéaux spirituels sont stériles. Le sionisme est une traîtrise, une
proposition venant d’Europe de l’Est, introduite dans ce pays par des
juifs américains… s’il devait aboutir, cela coûterait aux juifs
d’Amérique l’essentiel de leurs acquis en terme de liberté, d’égalité et
de fraternité. Je me refuse à être traité de sioniste. Je suis un
Américain ».
À la génération suivante, le nom de son fils, M. Henry Morgenthau
junior, devint inséparablement associé à la fondation de l’État sioniste
(le « mensonge grotesque » dont parlait son père) et avec la vengeance
talmudique en Europe. Subséquemment, le fils pourrait se révéler être
l’un des hommes principalement responsables de la concrétisation des
conséquences que son père redoutait.
Le Dr Weizmann rapporte le rôle important joué par Morgenthau
fils dans le drame qui eut lieu en coulisse à New York, et dont l’apogée
fut l’établissement dans la violence de l’État sioniste et la
« reconnaissance » de cet acte par un président américain. En Europe,
il parraina (via le « plan Morgenthau ») la partition du continent et la
progression de la révolution jusqu’au coeur de celui-ci. Certains
passages de ce plan (paraphé par MM. Roosevelt et Churchill, qui tous
deux le renièrent lorsque le mal fut fait) sont particulièrement
significatifs, à savoir ceux qui proposent que « toutes les usines et les
équipements industriels qui n’auraient pas été détruits par les actions
militaires » (en Allemagne) « soient… totalement détruits… et que les
mines soient inondées ». La source initiale de cette idée de « destruction
totale » ne peut apparemment provenir que du Talmud et de la Torah,
où elle fait partie de la « Loi de Dieu ». L’État sioniste lui-même, comme
je l’ai montré, fut fondé sur un acte de « destruction totale » à Deir
Yassin, et par conséquent sur une « observance » littérale de cette Loi.
S’il n’y avait pas eu le chauvinisme sioniste et des politicards
occidentaux pour le servir de par leurs fonctions d’ « administrateurs »,
le fils serait peut-être devenu un homme de la même trempe que son
père, et cet exemple particulier s’applique à la plupart des juifs et au
changement qui s’est produit dans l’âme juive : lorsque des juifs
renommés s’investirent dans de tels projets, et se révélèrent capables
d’exiger le soutien des présidents américains et des Premiers ministres
britanniques, le peuple juif fut obligé de suivre. Cette tendance
générale se reflète dans la littérature de plus en plus abondante issue
du chauvinisme talmudique.
Jusqu’au milieu du siècle dernier, la littérature spécifiquement
« juive » était rare et principalement lue au sein des communautés
603
fermées, auxquelles elle était destinée. Dans les librairies généralistes,
les auteurs juifs tenaient une place à peu près proportionnelle à leur
représentation au sein de la population, ce qui était naturel, et dans
leurs oeuvres, ils ne prenaient pas pour règle d’écrire en tant que
« juifs » ou de broder sur des thèmes exclusivement juifs. Ils
s’adressaient à un public large et évitaient la séduction chauviniste
destinée aux juifs, de même que tout ce que n’importe quel non-juif
aurait pu considérer comme blasphématoire, séditieux, obscène ou
calomnieux.
La transformation qui s’est opérée au cours des cinquante
dernières années reflète tout autant le développement du chauvinisme
talmudique que la subordination forcée des non-juifs à ce dernier.
Aujourd’hui, si on comptait les livres traitant de sujets liés au
judaïsme, qu’ils soient écrits par des juifs ou des non-juifs, on
découvrirait sans doute qu’ils constituent le thème le plus fourni au
sein de la littérature occidentale, en dehors des fictions, et le
changement de ton et de normes est très sensible.
Comme cela est arrivé progressivement, et comme aujourd’hui les
critiques sont en pratique quasiment interdites car considérées comme
« antisémites », le changement n’a pas été consciemment perçu par les
masses. On peut mesurer la portée de ce changement par la
comparaison suivante : une bonne partie de ce que contient la
littérature chauviniste talmudique d’aujourd’hui (je citerai quelques
exemples) n’aurait pas du tout été publiée il y a cinquante ans, car elle
aurait été considérée comme contraire aux normes alors généralement
acceptées. La peur d’un anathème critique et public aurait empêché
les éditeurs de publier la plupart de ces ouvrages, ou tout au moins d’y
inclure les passages les plus radicaux.
Le point de départ de ce processus, que l’on pourrait qualifier de
processus dégénératif affectant la communauté juive, fut peut-être la
publication, en 1895, du livre de Max Nordau : Dégénérescence, qui
donna le « la » pour les couplets qui allaient suivre. Cet ouvrage était
en effet une lettre ouverte adressée aux gentils, les informant qu’ils
étaient dégénérés, et il connut un grand succès auprès des « libéraux »
fin de siècle [en français dans le texte – NdT], tout comme la masse
grandissante d’ouvrages du même genre qui, depuis, continue de faire
le bonheur de cette catégorie d’individus. La dégénérescence juive ne
faisait pas partie du thème de ce livre, et l’auteur aurait considéré la
dégénérescence juive uniquement par opposition au sionisme, car il fut
le lieutenant de Herzl et l’homme qui, au cours du Congrès sioniste
après la mort de Herzl, prédit la Première Guerre mondiale et le rôle
qu’y jouerait l’Angleterre dans l’établissement de la « patrie » sioniste. Dégénérescence était révélateur autant de l’époque que du thème ; il
fut publié la même année que L’État juif de Herzl, et c’était aussi
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l’année de la première révolution en Russie. La révolution et le
sionisme sont tous deux essentiels au concept talmudique du Deutéronome, et ces deux mouvements, selon mes analyses, furent
développés sous une direction talmudique.
À la suite de Dégénérescence déferla la grande marée de la
littérature chauviniste talmudique. Un exemple de notre époque est un
livre publié à New York au cours de l’année 1941, lorsque Hitler et
Staline rompirent et que l’Amérique entra en guerre.
Germany Must Perish [L’Allemagne doit périr – NdT], de M.
Theodore N. Kaufman, proposait l’extermination du peuple allemand
dans le sens littéral de la Loi contenue dans le Talmud et la Torah. M.
Kaufman proposait que « l’extinction de la race allemande » soit
réalisée par la stérilisation de tous les Allemands en âge de procréer
(les hommes de moins de 60 ans, et les femmes de moins de 45 ans),
stérilisation qui aurait eu lieu dans les trois ans suivant la fin de la
guerre ; il proposait également que les frontières de l’Allemagne soient
fermées pendant ce processus et qu’ensuite, le territoire soit partagé
entre les autres peuples, si bien que territoire et population
disparaîtraient de la carte. M. Kaufman calcula qu’avec l’arrêt des
naissances induits par les stérilisations, le taux de mortalité normal
provoquerait une extinction de la race allemande dans les cinquante à
soixante années à venir.
Je suis certain que le dégoût du public aurait dissuadé tout
éditeur 62) de publier cet ouvrage pendant la Première Guerre mondiale,
et peut-être même à n’importe quelle époque antérieure depuis
l’invention de l’imprimerie. En 1941, il fut publié avec les éloges de
deux grands quotidiens américains (tout deux détenus et dirigés par
des juifs). Le New York Times décrivit la proposition comme « un plan
permettant une paix permanente entre les nations civilisées », le Washington Post la qualifia de « théorie provocante, présentée d’une
manière intéressante » 63)
62) Kaufman fonda The Argyle Press of Newark, basée dans le New Jersey, afin de publier
ses impressions. Selon une critique du magazine Time du 24 mars 1941, Kaufman fonda
Argyle parce que, « il ne voulait pas passer par un éditeur ». Ce critique anonyme du Time
compara l’ouvrage à Modeste proposition, de Jonathan Swift, faisant remarquer que,
contrairement à Swift, l’oeuvre de Kaufman n’était pas satirique.
63) L’information actuellement donnée par Wikipédia au sujet de ce livre inclut ceci : « La
dernière de couverture de l’ouvrage contient des soit-disant extraits de critiques. Par
exemple, on peut lire dans l’un des extraits : “UN PLAN POUR UNE PAIX PERMANENTE
ENTRE LES NATIONS CIVILISEES !” --New York Times. En réalité, le Times n’a jamais
publié de critique de cet ouvrage. Cette citation est l’intégralité d’un résumé en une ligne
(plus le point d’exclamation) de Germany Must Perish, qui fut publié dans la rubrique “Les
Derniers Livres Reçus” de ce journal. “Les Derniers Livres Reçus”, New York Times. Le 16
mars 1941. p. BR29 » – Cette excuse ne prouve pas que le critique du NY Times n’ait pas lu
et approuvé l’extrait cité en dernière de couverture, ou n’ait pas eu l’intention de le
promouvoir. La manière dont Wikipédia présente l’affaire est spécieuse.
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Cette proposition était plus littéralement talmudique que tout ce
que j’ai jamais pu rencontrer par ailleurs, mais l’esprit qui l’animait
soufflait dans de nombreux autres ouvrages. La haine qui y était
exprimée n’était pas limitée aux Allemands ; elle s’étendait aux Arabes
et pour un temps, aux Britanniques ; de la même manière qu’elle avait
précédemment été dirigée contre les Espagnols, les Russes, les
Polonais et bien d’autres. Il ne s’agissait pas d’une affaire personnelle ;
étant le produit final de l’enseignement talmudique, cette haine
s’appliquait impartialement à tout ce qui n’était pas judaïque, ciblant
d’abord un ennemi symbolique et ensuite un autre, dans un monde
où, selon la Loi lévitique, tous étaient des ennemis.
Le développement et l’expression ouverte de ce sentiment violent,
qui n’était plus limité par le besoin initial de respecter les standards
occidentaux généralement acceptés, expliquent les craintes exprimézs
par M. Brown en 1933, par le rabbin Elmer Berger pendant les années
40, et par M. Alfred Lilienthal au cours de la décennie actuelle.
L’illustration de ce sentiment dans les ouvrages juifs justifiait leur
inquiétude. Livre après livre, les écrivains juifs, dans un style
introspectif, examinaient « l’âme juive » et à la fin, aboutissaient à des
expressions de mépris ou de haine envers tel ou tel autre groupe de
non-juifs, tout ceci exprimé en des termes chauvinistes.
M. Arthur Koestler, décrivant son analyse du judaïsme, écrivit :
« La chose la plus déconcertante fut de découvrir que la saga du
“peuple élu” semblait être prise de façon tout à fait littérale par les
juifs traditionalistes. Ils se plaignaient de discrimination raciale, et
affirmaient en même temps leur supériorité raciale basée sur l’alliance
de Jacob avec Dieu ». L’effet de cette « découverte déconcertante »
concernant cette âme juive si particulière fut que « plus je découvrais
le judaïsme, plus j’étais bouleversé, et plus je devenais profondément
sioniste ».
La cause probable (le terme « raison » ne peut pas être utilisé pour
décrire une réaction aussi illogique) de cet étrange effet provoqué en M.
Koestler est contenue dans ses deux cents pages de complainte
concernant la persécution des juifs en Europe et leur expulsion de ce
continent. Il évita de se plaindre en justice en estimant que les Arabes,
qui n’avaient rien fait de mal, devaient souffrir, décrivant une famille
arabe (persécutée en Palestine et expulsée de ce pays par les sionistes)
en ces termes : « La vieille femme marchera devant et mènera l’âne par
les rênes, et le vieil homme le chevauchera… plongé dans une profonde
méditation sur l’occasion manquée de violer le plus jeune de ses petits
enfants ». Dans cette description, les victimes n’étant pas juives, on fait
en sorte que les actes de persécution et d’expulsion apparaissent
comme respectables, en attribuant aux victimes des pensées
révoltantes.
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Le changement de ton et de valeur dans la littérature juive de
notre époque est à nouveau montré dans les écrits de M. Ben Hecht,
dont certains ont été cités précédemment, y compris sa déclaration
selon laquelle si Jésus avait été réduit à l’état de viande hachée, au
lieu d’être glorifié par la crucifixion, le christianisme n’aurait jamais
existé. Je doute que par le passé, les journaux ou les éditeurs auraient
accrédité des paroles dont l’unique objectif était manifestement de
blesser autrui.
M. Hecht écrivit un jour : « J’ai vécu quarante ans dans mon
pays » (l’Amérique) « sans être confronté à l’antisémitisme, et sans me
sentir concerné, ne serait-ce que vaguement, par son existence ». Par
conséquent, il était logique que M. Hecht n’envisage pas de vivre
ailleurs. Toutefois, lorsque l’État sioniste était en cours de création, il
écrivit qu’à chaque fois qu’un soldat britannique était tué en Palestine,
« les juifs d’Amérique ressentent dans leur coeur un élan de joie ».
Les livres de M. Meyer Levin offrent une vision profonde, voire éclairante, de l’évolution de l’âme juive au cours de ce siècle ; ses
ouvrages contiennent également des éléments qui, de mon point de
vue, n’auraient pas trouvé d’éditeur auparavant. In Search [En quête –
NdT] de M. Levin illustre ce que M. Sylvain Lévi voulait dire lorsque, à
la Conférence de paix de 1919, il mit en garde contre les « tendances
explosives » des juifs de l’Est.
M. Levin, né en Amérique de parents originaires d’Europe de l’Est,
fut élevé dans la haine des Russes et des Polonais. Il semble avoir
trouvé peu de satisfaction dans « le nouveau pays » où il était né, et
pendant ces années de jeune adulte, fit office d’agitateur au sein des
mouvements ouvriers de Chicago.
Il raconte que la première moitié de sa vie fut remplie de
douloureux efforts pour fuir sa judaïté et, alternativement, s’immerger
dans la judaïté. Si certains juifs se croient irrémédiablement différents
de tout le reste de l’humanité, M. Levin offre deux aperçus qui
permettent au lecteur de se rendre compte que cette croyance est le
fruit d’une perversité contrainte, quasi-mystique. Il dit qu’il est sans
arrêt à se demander « Qui suis-je ? » et « Qu’est ce que je fais ici ? », et
il avance que « partout, les juifs se posent la même question . Ensuite,
il rapporte certaines des découvertes auxquelles le mena cette
introspection.
Décrivant le meurtre commis par Leopold et Loeb à Chicago (où
deux jeunes juifs, fils de parents aisés, tuèrent et mutilèrent un jeune
garçon, lui aussi juif, pour des raisons extrêmement morbides), il
déclare : « Je crois que derrière l’horreur bien réelle que ce cas inspire,
l’horreur d’avoir réalisé que des être humains portaient en eux des
tendances meurtrières qui allaient au-delà des simples motifs
607
d’avidité, de cupidité ou de haine, au-delà de tout cela, il y avait un
sentiment inhibé de fierté envers l’excellence de ces garçons, de
compassion pour ces esclaves de leur curiosité intellectuelle ; une
fierté liée au fait que ce nouveau degré particulier dans le crime, même
ça, c’étaient des juifs qui l’avaient atteint. De façon confuse, avec une
crainte mêlée de respect, et dans cette élégance momentanée inhérente
à la “soif d’expérience”, j’eus le sentiment que je les comprenais, et que
surtout, en tant que jeune juif intellectuel, je me sentais proche
d’eux ».
À une autre occasion, il décrit le rôle qu’il joua (il le qualifie
« d'aide bénévole », mais on pourrait légitimement utiliser le terme
« agitateur ») pendant la grève des sidérurgistes en 1937 à Chicago,
lorsque les grévistes et la police s’opposèrent et que des coups de feu
furent tirés, entraînant la mort de plusieurs personnes. M. Levin, en
tant que « bénévole », s’était « mêlé » à la procession des manifestants,
et « s'enfuit avec les autres » lorsque la fusillade commença. Il n’était ni
sidérurgiste ni gréviste. Ensuite, avec d’autres, apparemment eux
aussi bénévoles, il organisa un grand meeting. Au cours de celui-ci, il
montra des diapos réalisées à partir de photos de journaux dont il
avait enlevé les légendes. Il accompagna ces images de ses propres
commentaires, dans des termes choisis afin de donner à ces photos
une interprétation enflammée, différente de celle des légendes
originales.
Il déclare :
« Un grondement tellement étrange s’éleva que j'eus l'impression que
le vaste auditorium était devenu un chaudron de rage, se renversant
sur moi… J’eus le sentiment que je ne pourrais jamais contrôler la
foule, qu’elle allait se précipiter vers les portes, sortir en courant et
brûler l’hôtel de ville – l’impact de ces images était si révoltant… À cet
instant, je réalisai pleinement le danger du pouvoir, car je sentis que
quelques mots auraient suffi à déclencher une violence supérieure à
celle qui s'étais manifestée le Jour du Souvenir… Si parfois, je m’étais
senti exclu en tant qu'étranger, artiste et juif, je savais que l'action
universelle existe… Je perçus que peut-être l’une des raisons du
réformisme social des juifs était le besoin de se fondre dans ces
mouvements qui englobent son propre problème ».
Une fois de plus, ces mots rappellent la complainte, ou menace
(selon son intention), exprimée par M. Maurice Samuel en 1924 :
« Nous les juifs, les destructeurs, resteront les destructeurs à jamais ».
M. Levin semble dire que ce n'est que dans l'incitation d’autrui qu’il
pourrait, lui l’ « étranger », se sentir « inclus », ou voir « son problème »
englobé. L'incitation de la « foule » stupide et irraisonnée est le thème
central des Protocoles de 1905. Dans le passage cité, M. Levin semblait
sous-entendre qu’il ne pourrait se sentir impliqué dans l'humanité qu'en incitant ainsi une foule.
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Ses derniers voyages furent entrepris dans le même esprit.
Pendant sa jeunesse, le sionisme était pratiquement inconnu, et en
1925, lorsqu’il avait vingt ans, ce n’était encore qu' « une question qui
avait à peine effleuré les juifs nés en Amérique… C’était un thème qui
occupait les barbus du vieux pays, et si un juif américain se retrouvait
entraîné à un meeting sioniste, il trouvait que les intervenants
parlaient avec un accent russe, ou revenaient tout simplement au
yiddish. Ma propre famille n’avait, en effet, aucun intérêt dans ce
mouvement ».
Comme dans le cas des Morgenthau père et fils, il fallut une
génération pour constater le changement. Les parents de M. Levin,
émigrants d’un pays de prétendues « persécutions », étaient heureux
d’avoir trouvé un autre pays où ils prospéraient. Le fils n’était pas
satisfait. Rapidement, il se retrouva en Palestine, et nourrit des
sentiments de vengeance à l’encontre des Arabes, dont il n’avait jamais
entendu parler pendant sa jeunesse. Il raconte, comme une bonne
blague, un incident qui eut lieu dans une colonie sioniste, lorsqu'un
Arabe, traversant les champs, demanda humblement un peu d’eau. M.
Levin et ses amis lui montrèrent un tonneau, auquel but l’Arabe,
reconnaissant, pendant qu’ils riaient ; c'était l'eau des chevaux.
Dix ans plus tard, il était en Allemagne et y joua son rôle dans la
vengeance talmudique. Il était correspondant pour un journal
américain, et décrit comment lui et un autre correspondant juif
sillonnèrent l’Allemagne en « conquérants », armés (illégalement), dans
une jeep, pillant et détruisant selon leur bon vouloir. Il déclare alors
que la soumission passive des Allemandes face aux « conquérants »
déclencha le désir irrépressible de les violer et que « quelquefois, la
haine chez un homme devenait tellement puissante qu’il ressentait un
besoin absolu de violence ». Dans un tel état, son compagnon et luimême
jurèrent que « la seule chose à faire était de jeter ces femmes à
terre et de les mettre en pièces », et ils discutèrent des « conditions
idéales pour une telle scène de violence ; il faudrait une portion de
route boisée, peu de circulation, et une fille seule à pied ou à
bicyclette ». Le duo fit alors une « sortie d’essai » à la recherche de ces
« conditions idéales », et finit par trouver une fille seule ainsi que
« toutes les conditions requises ». (Il dit que la fille terrifiée fut
finalement épargnée, et se demande si la raison n'en fut pas que, pour
chacun des deux, la présence de l’autre était gênante).
M. Levin commença son livre en 1950. « C’est un livre sur la
condition juive ». Comme beaucoup d’ouvrages similaires, il décrit
l’anxiété exprimée par les rares protestataires juifs quant au
développement des cinquante dernières années, car ils témoignent de
la dégénérescence de l’âme juive sous la contrainte du chauvinisme
talmudique. La seule chose que ce livre réussit à prouver est qu’à la
609
fin, M. Levin en savait aussi peu qu’au début de sa quête, sur ce que
signifiait « être juif » (on peut imaginer qu’il ne souhaiterait pas que les
passages cités plus haut soient utilisés pour fournir la réponse).
Des centaines d’autres traitant de ce même thème évasif et
improductif sont apparus ; de même qu'une anguille électrique
pourrait se dévorer la queue en recherchant l’origine de cette sensation
particulière, et n’aboutirait à aucune conclusion éclairante. Un livre
écrit par un juif sur le fait d’être un humain parmi d’autres humains
était devenu rare au milieu du siècle.
Les écrits de plus en plus nombreux remplis de provocations et de
haine, dont quelques exemples viennent d'être donnés, et la quasisuppression
de l'objection à ces derniers, sous peine d'être taxé « d'antisémitisme », donnent au XXe siècle son caractère distinctif ;
c'est l’âge du chauvinisme talmudique et de l’impérialisme talmudique.
Notre situation actuelle fut prédite il y a près de cent ans par un
Allemand, Wilhelm Marr.
Marr était un révolutionnaire et conspirateur qui aida les
« sociétés secrètes » (pour reprendre Disraeli) dirigées par des juifs à
préparer les émeutes avortées de 1848. Ses écrits de l'époque sont
clairement talmudiques (il n’était pas juif) ; ils sont violemment antichrétiens,
athées et anarchistes. Plus tard, comme Bakounine (Marr
était le même type d’homme), il prit conscience de la véritable nature
de la hiérarchie révolutionnaire, et écrivit en 1879 :
« Je suis fermement convaincu que l'avènement de l’impérialisme juif
n’est plus qu’une question de temps… L’empire du monde appartient
aux juifs… Malheur aux vaincus !… Je suis pratiquement certain
qu'avant que quatre générations ne se soient écoulées, il n’y aura
plus une seule fonction au sein de l’État, y compris les plus
importantes, qui ne soit pas entre les mains des juifs… Actuellement,
seule parmi les États européens, la Russie résiste encore à la
reconnaissance officielle des envahisseurs étrangers. La Russie
constitue le dernier rempart, et contre ce rempart, les juifs ont creusé
leur ultime fossé. Si l’on en juge par le cours des événements, la
capitulation de la Russie n’est qu’une question de temps… Dans ce
vaste empire… le judaïsme trouvera le levier d’Archimède qui lui
permettra de sortir toute l’Europe de l’Ouest de ses gonds une fois
pour toutes. Le sens de l'intrigue juif provoquera une révolution en
Russie telle que le monde n’en a encore jamais connu…La situation
actuelle du judaïsme en Russie est telle qu’il doit encore craindre
l'expulsion. Mais lorsqu’il aura mis la Russie à genoux, il n’aura plus
à craindre aucune attaque. Quand les juifs auront pris le contrôle de
l’État russe…ils entreprendront la destruction de l’organisation
sociale de l’Europe de l’Ouest. La dernière heure de l’Europe sonnera
au plus tard dans cent ou cent-cinquante ans ».
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La situation actuelle de l’Europe, au sortir de la Seconde Guerre,
montre que cette prévision s’est largement réalisée. En effet, il ne reste
plus que le dénouement, pour un accomplissement total. À ce sujet, la
vision de Marr fut peut-être trop pessimiste. Jusqu’à ce jour, l’histoire
du monde n’a pas connu de décisions irrévocables, de victoires
décisives, de conquêtes permanentes ou d’armes absolues. Le dernier
mot, jusqu’à maintenant, s'est toujours avéré conforme à ce passage
du Nouveau Testament : « Ce n'est pas encore la fin ».
Toutefois, la dernière partie de la prévision de Marr, le troisième
acte de la tragédie du XXe siècle, est manifestement proche, quelles
que soient son issue et ses répercussions ultérieures, et afin de s'y
préparer, l’âme juive a été de nouveau emprisonnée par le chauvinisme
talmudique. M. George Sokolsky, le célèbre chroniqueur juif de New
York, fit remarquer en janvier 1956 : « Il existait une opposition
considérable » (au sionisme) « au sein de la communauté juive
mondiale, mais au fil des années, l’opposition s’est atténuée, et là où
elle existe encore, elle est tellement impopulaire qu’elle est
généralement clandestine ; aux États-Unis l’opposition à Israël parmi
les juifs est négligeable ».
Les quelques avertissements qui s'élèvent encore, comme jadis
ceux de Jérémie, viennent presque tous de juifs. La raison n'en est pas
que les écrivains non-juifs sont moins bien informés, plus myopes ou
moins courageux ; cela fait longtemps qu'il est tacitement admis que
les opposants juifs ont le droit de se faire entendre dans une certaine
limite, car ils sont « des nôtres », mais que l'objection venant des nonjuifs
ne doit pas être tolérée 64). Vu l'état de la presse occidentale
64) Un bon exemple : au cours de l’année 1956, année de l’’élection présidentielle, critiquer
le sionisme ou « Israël » était une chose quasiment impensable aux États-Unis,
particulièrement dans les derniers mois, alors que le vote approchait. Les attaques
israéliennes des pays arabes étaient invariablement rapportées, dans tous les grands
journaux, comme étant des « représailles » ou des « ripostes ». Le président, les membres de
son cabinet et les représentants du département d’État gardaient le silence attaque après
attaque, chacune d’elles se terminant par un acte de destruction impitoyable sur le modèle
de Deir Yassin en 1948. En fait, les principaux candidats des partis rivaux rivalisèrent entre
eux en exigeant des armes pour Israël et en rivalisant par ce moyen pour l’obtention du vote
contrôlé par les sionistes qui était cense être décisif. À la meme période (11 septembre
1956), plus de deux mille juifs orthodoxies se réunirent à Union Square, New York, pour
protester contre « la persécution de la religion dans l’État d’Israël ». Le nom du Premier
minister israélien, Ben Gourion, fut hué et plusieurs rabbins l’attaquèrent violemment, lui
et son gouvernement. Ces attaques ne concernaient aucunement la situation des Arabes,
qui ne furent pas mentionnés ; l’attaque portait uniquement sur le sujet de l’orthodoxie
religieuse, le gouvernement Ben Gourion étant attaqué pour son mépris des rituels
orthodoxes durant le Sabbat, et sur d’autres sujets. Néanmoins, cette attaque fut publique,
alors que les critiques, sur quelque motif que ce soit, provenant des milieux non-juifs était
en fait quasiment interdite à cette époque. À la même période (1er septembre 1956), les
émeutes juives répétées en Israël meme atteignirent leur point culminant lors d’un
soulèvement qui fut réprimé par la police, entraînant la mort d’un homme. Cet homme
appartenait à un groupe qui refusait de reconnaître le gouvernement israélien, et soutenant
que » le rétablissement d’un État juif depend[ait] de la volonté divine » (incidemment, c’est l’un des thèses principales du livre du présent auteur - un non-juif). La victime, sur la foi de cette croyance, fut décrite par les journaux new-yorkais comme » un extrémiste religieux ».
611
aujourd'hui, dans cette troisième partie de XXe siècle, cette règle est
observée presque sans exception.
À ce propos, les quelques avertissements cités ici viennent de
juifs. M. Frank Chodorov déclara au gouvernement américain (Human
Events, 10 mars 1956) qu’au Moyen-Orient, « il ne trait[ait] pas en
réalité avec le gouvernement israélien, mais avec les juifs américains…
Il est certain que nombre de bons et loyaux Américains de confession
juive se réjouiraient d'une confrontation, non seulement pour marquer
leur fidélité à ce pays et face au sionisme mondial, mais aussi pour
desserrer l’étreinte que les sionistes ont sur eux ».
De la même manière, M. Alfred Lilienthal (Human Events, 10
septembre 1955) se fit l’écho du plaidoyer désespéré émis par le
regretté M. James Forrestal huit ans auparavant ; alors que l’ombre de
l’élection présidentielle de 1956 planait sur l’Amérique, il supplia lui
aussi les deux grands partis politiques, lorsqu'ils entrèrent en
compétition, « de retirer la question israélo-palestinienne des questions
de politique intérieure ». Ces deux avertissements émis par des juifs
parurent dans une lettre d’information de Washington, réputée mais à
tirage limité ; les journaux à grand tirage ne leur offrirent pas de
tribune.
D’autres opposants juifs de la dernière heure entonnèrent la vieille
complainte de la « catastrophe » imminente. En 1933, M. Bernard J.
Brown avait vu le désastre approcher : « Jamais dans l’histoire de
l’humanité, il n’y eut un groupe d’individus qui se soit empêtré dans
autant d’erreurs et aient persisté dans leur refus de voir la vérité,
comme ce fut le cas pour notre peuple au cours des trois cents
dernières années » (la période qui connut l’émergence des « juifs de
l’Est » talmudiques et la guerre talmudique victorieuse contre
l’assimilation des juifs).
Quinze ans après cet avertissement, des opposants juifs se mirent
à prononcer le mot sous-entendu dans l'avertissement :
« catastrophe ». Le rabbin Elmer Berger écrivait en 1951: « À moins que
les Américains de confession juive, et un grand nombre d’Américains
d’autres confessions que l'on a fourvoyés en les amenant à soutenir le
sionisme, ne reviennent aux fondamentaux de la vie américaine et du
judaïsme, nous nous dirigeons vers ce qui ressemble à une
catastrophe ».
La préface du livre du rabbin Berger fut écrite par une autorité
non-juive, le Dr Paul Hutchinson, éditeur de The Christian Century. Il
fut plus explicite : « Cette revendication du droit des juifs américains
de refuser l’assimilation est en train de mener à une crise qui pourrait
612 avoir des conséquences déplorables. Il devient déjà clair qu’à chaque
fois qu’Israël se retrouvera dans un conflit (et nombre de ses décisions
politiques, en particulier dans les domaines de l’économie et de
l’immigration, semblent presque conçues pour produire des conflits),
on attendra des juifs américains qu’ils exercent une forte pression sur
le gouvernement des États-Unis afin qu'il intervienne pour arranger les
choses. Les dirigeants sionistes n’ont pas hésité à pousser ce
comportement à l'extrême, jusqu’au chantage politique » (ces mots
furent écrits de nombreuses années avant que l’ex-président Truman
ne confirme ce fait dans ses mémoires). « Cela peut continuer encore
un petit moment à cause de notre système électoral particulier… mais
New York n’est pas les États-Unis, et si ce type d’intervention musclée
au nom d’un État étranger perdure, attendez vous à une explosion ».
Ces avertissements, bien que clairs pour les juifs, pourraient
produire dans l’esprit des non-juifs l’impression fausse que « les juifs »
vont droit à « une catastrophe » de leur propre fait ; que dans ce cas, le
chauvinisme talmudique leur retombera dessus, et, schliesslich [en
allemand dans le texte, enfin - NdT], qu'ils ne devront alors s'en
prendre qu'à eux-mêmes. En particulier, les suffisants et les
rancuniers pourraient tomber dans cette illusion.
Ce serait effectivement une illusion. Ce phénomène récurrent dans
l’Histoire telle qu’elle est écrite, « la catastrophe juive », est
invariablement la petite part concernant les juifs dans une catastrophe
générale, la proportion étant, disons, d'environ un pour cent du
malheur global. Les monstrueux faux-fuyants de la Seconde Guerre à
propos des « six millions de juifs qui périrent » ne change rien à cette
vérité immuable. La catastrophe fomentée au cours de ces cinquante
dernières années sera générale, et la part juive de celle-ci sera réduite.
Elle sera décrite comme une « catastrophe juive », telle que fut décrite
la Seconde Guerre, mais ceci est l'image erronée projetée à la «
populace » sur l’écran lumineux dans les salles obscures.
Souvent, les juifs – et ce, de manière tout à fait sincère - n’arrivent
pas à envisager une calamité impliquant des juifs, et quel que soit le
nombre de victimes non-juives, comme autre chose qu’ « une
catastrophe juive ». Il s’agit d’un paradigme provenant de
l'enseignement originel du Talmud et de la Torah, dans lesquels seul le
peuple élu jouit d’une véritable existence, alors que les autres sont des
ombres ou du bétail. Le livre de Karl Stern, The Pillar of Fire, en offre
une illustration.
M. Stern (un juif qui grandit en Allemagne entre les deux guerres,
et partit au Canada où il se convertit au catholicisme) dit qu’il y avait
au sein du Mouvement de la Jeunesse Juive en Allemagne, dans les
années 20, « une ambiance générale qui semblait annoncer les
événements qui allaient se produire plus tard. Il y avait une
613
atmosphère latente de tristesse, de questions et de doutes concernant la grande catastrophe juive – ou plutôt la grande catastrophe
européenne dans laquelle la destinée des juifs était entremêlée d’une
façon si étrange ».
Dans cet extrait, la vérité est reconsidérée d'une façon claire et
juste qui ne viendrait pas à l'esprit, ni ne serait exprimée au sein de la
communauté des écrivains juifs. M. Stern constitue un cas
exceptionnel, et lorsqu’il écrivit ces mots « la grande catastrophe juive »
, il en décela les mensonges et les souligna ; néanmoins, même lui
laissa sa première déclaration telle quelle. L’influence de ses origines et
de son éducation était encore suffisamment puissante en lui,
catholique d'Amérique du Nord, pour qu’il formule sa réflexion initiale
en ces termes : l'épreuve de 350 000 000 d’âmes en Europe, qui en
laissa près de la moitié asservie, fut « la grande catastrophe juive ».
Dans un cas différent, M. Stern serait le premier à s'opposer à une
telle présentation. En effet, il rapporte qu’il fut offensé lorsqu’il lut
dans un journal catholique la déclaration selon laquelle un certain
nombre des membres de l’équipage d’un sous-marin britannique
englouti étaient des « catholiques ». Il se sentit outragé parce qu’une
partie des victimes fut distinguée de cette façon ; « Je ne comprends
pas que quiconque puisse accorder de l’importance à de telles
statistiques ». Et pourtant : « la grande catastrophe juive… »
La « catastrophe », impliquant tout le monde, et qui a été préparée
pendant ces cinquante ans, ne sera pas spécifiquement juive dans le
sens de la prédominance d'une souffrance juive, mais parce qu'elle
sera, à nouveau, dominée par la « question juive », par l'effort de
subordonner toutes les énergies produites à des objectifs considérés
comme juifs, et parce que les populations juives seront utilisées pour
aider à son déclenchement. La population, ou foule, juive est sur un
aspect particulier différente de toute autre population, ou foule : elle a
plus tendance à se soumettre à des incitations chauvines, et est plus
frénétique dans cette soumission. L’Encyclopaedia juive, dans un court
chapitre consacré au thème de l’hystérie chez les juifs, affirme que leur
tendance à cette dernière est plus élevée que la moyenne. En tant que
profane, j’oserais l’hypothèse selon laquelle c'est le résultat de siècles
d’étroit confinement dans les ghettos, et de l’absolutisme talmudique
qui y régnait (puisqu’à ce jour, nous avons presque exclusivement
affaire à des « juifs de l’Est », qui hier encore vivaient dans un tel
confinement).
J’ai donné quelques exemples de cette vague grandissante
d’hystérie chauvine provenant d'ouvrages accessibles au grand public.
Ils montrent la conséquence, mais non la cause fondamentale. Pour la
découvrir, le lecteur devra faire une chose plus difficile ; à savoir,
suivre attentivement la presse yiddish et hébraïque, dans la version
614
originale ou traduite. Il découvrira alors le tableau d'une flagellation
presque démoniaque de l’âme juive, afin qu’elle ne trouve jamais la
paix, et il pourrait en conclure que nulle part ailleurs que dans la
communauté juive, on ne pourrait trouver quoi que ce soit de plus
anti-juif que dans certaines de ces déclarations, qui font preuve d'une
maîtrise scientifique des méthodes consistant à inculquer et à entretenir la peur.
Avant d’étudier les exemples qui suivent, le lecteur pourrait tenir
du compte du fait que la grande majorité des « juifs explosifs de l’Est »
se trouve maintenant en Amérique. Ce fait, plus lourd de possibles
conséquences que tout autre fait contemporain, semble avoir à peine
pénétré la conscience du monde occidental, ou même de l'Amérique.
Les extraits qui vont suivre montrent ce qui se dit en hébreu et en
yiddish (c’est-à-dire hors de portée de voix des non-juifs) au sein des
populations juives, et l'effet produit sur elles en l'espace assez bref de
cinq ans.
M. William Zukerman, l’un des plus éminents chroniqueurs juifs
d'Amérique et de notre époque, publia en 1950 un article intitulé « La
Terreur du peuple juif » (dans le South African Jewish Times du 19 mai
1950 ; j’imagine qu’il parut également dans des publications juives de
nombreux pays). Il commençait ainsi :
« Un grand débat est en cours dans le monde sioniste. À ce jour, il n’a
pas atteint la presse non-juive, ou même la presse anglo-juive, mais il
fait fureur dans les journaux israéliens en hébreu et dans la presse
yiddish d'Amérique et d'Europe… Il révèle, comme rien d'autre ne l'a
fait au cours des dernières années, un aperçu de la pensée et des
émotions juives au cours de la période suivant l’émergence d’Israël ».
D’après son explication, le débat portait « sur la question du Chalutziot, l'organisation et la préparation de l’émigration des juifs vers
Israël depuis le monde entier, mais en particulier depuis les États-
Unis ».
À cette époque (1950), M. Zukerman n'exprimait qu'un
pressentiment voilé. Il cita l'attaque que fit M. Samuel Niger, « doyen
des critiques et essayistes littéraires yiddish » ; attaque portant non
pas sur « la campagne pour l’émigration des juifs américains vers
Israël », mais sur « la manière dont elle [était] présentée aux juifs
américains… » Celle-ci, déclara M. Niger, était totalement négative,
étant contre tous plutôt que pour Israël : « les nationalistes mènent
une campagne de négation, de diabolisation et de destruction de tout
ce qui est juif à l’extérieur d’Israël. L'existence juive aux États-Unis et
partout ailleurs dans le monde est qualifiée de méprisable et de
haïssable… Tout ce qui est juif à l’extérieur d’Israël est décrit comme
étant asservi, indigne, refoulée et déshonorante. Le fait qu’aucun juif
ayant de l'amour-propre ne puisse vivre pleinement en tant que juif aux
615
États-Unis ou partout ailleurs excepté en Israël constitue l'affirmation
majeure des nationalistes dans ce débat ».
Une autre technique privilégiée pour vendre le Chalutziot aux juifs
américains (d’après la suite de l’article) « est de saper leur moral, leur
foi et leur espoir en leur patrie américaine ; de maintenir constamment
les juifs dans l’angoisse de l’antisémitisme : de ne pas leur permettre
d’oublier les horreurs d’Hitler et de semer le doute, la peur et le
désespoir quant à l’avenir des juifs en Amérique. Toute manifestation
d’antisémitisme est accaparée et exagérée pour créer l’impression que les juifs américains, comme les Allemands sous Hitler, sont au bord
d’une catastrophe, et que tôt ou tard, ils devront eux aussi fuir pour
leur sécurité ».
M. Niger cita en exemple l'extrait d’un article d'un « important
sioniste israélien, Jonah Kossoi, dans Isroel, un journal hébreu de
Jérusalem de grande qualité littéraire » :
« Sur nous, les sionistes, repose maintenant l'ancienne responsabilité
de terrifier systématiquement le peuple juif ; de ne lui laisser aucun
répit ; de le garder pour toujours au bord du précipice et de lui faire
prendre conscience des dangers qui le menacent. Nous ne devons pas
attendre après ‘la catastrophe’ car si nous le faisons, où prendronsnous
les centaines de milliers de juifs nécessaires pour bâtir notre
État ? … Ce n’est pas dans le futur, mais c’est maintenant que les
juifs doivent se sauver eux-mêmes… »
Le lecteur remarquera que : la « catastrophe » est une nécessité
politique, ou une fatalité ; et d'après ces extraits, il peut commencer à comprendre pourquoi l’Encyclopaedia juive mentionne une tendance à
l’hystérie chez les juifs. M. Zukerman souligna que cette « forme
extrême de propagande pour le Chalutziot est maintenant la plus
utilisée en Israël. Il cita une « forme plus modérée de cette théorie »
décrite par M. L. Jefroikin, éditeur de la revue sioniste Kiyum à Paris.
M. Jefroikin, rapporta M. Zukerman, « tout en reconnaissant la
justesse de chaque mot de la théorie nationaliste, selon laquelle aucun
juif ne peut mener une existence épanouie et digne ailleurs qu’en
Israël, et tout en estimant lui aussi que “les juifs américains vivent
dans un paradis illusoire”, admet néanmoins que dans leur état
d’esprit actuel, les juifs américains n’admettront jamais que les États-
Unis soient placés dans la même catégorie que l’Allemagne et la
Pologne et qu'ils n'admettraient pas de considérer leur pays comme un
espace de transit vers Israël. Il en conclut, par conséquent, que les
juifs américains devraient être soumis à une propagande les poussant à devenir de simples “amoureux d’Israël”, et non pas de véritables
Israéliens de corps et d''âme».
616
Le résultat de cette « propagande » menée par les émissaires
sionistes depuis Israël vers les États-Unis, pourra être observé dans
certaines remarques publiées dix-huit mois plus tard (en décembre
1951) dans l'Intermountain Jewish News de Denver, au Colorado. Son éditeur, M. Robert Gamzey, critiquait l'action de l’Agence juive et du
Congrès sioniste mondial concernant l’allocation de $ 2 800 000 pour
promouvoir le Chalutziot aux États-Unis. Il déclara qu’il savait, « par
expérience personnelle de l'attitude erronée et largement répandue en
Israël, que l’Amérique n’offre aucun avenir aux juifs et que
l’antisémitisme condamne la communauté juive américaine au même
sort que les juifs allemands ». Il ajouta : « il est par conséquent
inconcevable que l’envoi d’émissaires israéliens pour encourager
l’implantation des jeunes Américains en Israël ne soit pas mené autrement qu'en tournant en dérision et en dévalorisant l’avenir du
judaïsme américain ».
Ces pressentiments de 1950 et 1951 se réalisèrent dans les cinq
années suivantes, lorsque « la campagne » et « les émissaires » d’Israël
réussirent à instiller « la théorie nationaliste », telle qu'exposée cidessus,
dans l'esprit des masses juives d’Amérique. Ainsi, en 1955, M.
William Zukerman, qui en 1950 n’avait été que faiblement alarmé, le
devint-il alors totalement. Il écrivit (dans la Jewish Newsletter de
novembre 1955 - article republié dans le magazine Time de New York,
le 28 novembre) :
« Il ne peut y avoir le moindre doute quant au fait qu’un état d’esprit très similaire à celui d’Israël prévaut désormais parmi les juifs
américains. Il existe une certitude fanatique à l'étranger qu'il n’existe
qu’une seule vérité et que seule Israël la détient. Aucune distinction
n’est faite entre les juifs du monde et Israël, même pas entre le
gouvernement israélien et Israël. Les hommes d’État israéliens et
leurs politiques sont considérés comme intouchables et au-dessus de
toute critique.
Il existe une intolérance inquiétante à l’égard des
opinions différant de celles de la majorité, un mépris total envers la
raison, et une soumission aux émotions d’un troupeau paniqué.»
« Il n’y a qu’une seule différence majeure entre les juifs israéliens et
américains. En Israël, l'explosion d’émotivité, de ce que l’on peut en
juger de l’extérieur, est fondée sur la réalité. Elle provient des
ressorts intimes d’un peuple désenchanté auquel on avait promis la
sécurité et la paix, et qui se retrouve piégé dans une guerre. Le type
d’hystérie des juifs américains, lui, n'a aucune racine au sein des
réalités de l'existence judéo-américaine. Elle est totalement artificielle,
fabriquée par les dirigeants sionistes, et imposée à un peuple qui n'a
aucune raison d'être hystérique, par une armée de propagandistes
payés à cet effet pour mettre en oeuvre une stratégie de pression
politique délibérée et de collecte de fonds. Jamais auparavant une
campagne de propagande de la part d'un gouvernement étranger
617
n’avait été planifiée et menée aussi ouvertement et cyniquement, sous
le feu des projecteurs et à grands renforts de publicité, que la vague
d’hystérie actuellement déchaînée chez les juifs américains ».
Ces deux citations, faites à cinq années d’intervalle, illustrent à
nouveau la dégénérescence de l’âme juive sous la tutelle du sionisme
talmudique. Elles amènent également cette histoire de trois guerres à
la veille de la troisième, si « veille » est le terme approprié. En fait, la
troisième guerre commença lorsque les combats de la seconde
cessèrent, et elle n’a cessé depuis de progresser, là ou ailleurs dans le
monde. Il suffit de la moindre étincelle pour la faire exploser en autre
conflit mondial
Ce processus aurait pu, et pourrait peut-être encore, être stoppé
par deux hommes d’État responsables, chacun d’un côté de
l’Atlantique, parlant d’une même voix - car ce processus est
fondamentalement le plus grand bluff de l’Histoire. Aujourd’hui, un tel
salut fatal semble au-delà de tout espoir, et l’auteur n’exagère sans
doute pas lorsqu’il affirme que seul Dieu, qui a réalisé de bien plus
grandes choses, pourrait éviter la troisième guerre mondiale. À moins
que cela ne se produise, les dernières décennies de ce siècle verront
manifestement soit le fiasco, soit le triomphe passager du chauvinisme
talmudique. De toute façon, que ce soit un échec ou un succès, la
« catastrophe » qui viendrait serait celle des peuples non-juifs, et la
souffrance des juifs n'en représenterait qu’une infime fraction.
Par la suite, puisque le monde n’acceptera manifestement pas le
Talmud, les juifs devront finalement accepter le monde tel qu’il est.
Chap 46,1
Chap 44
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